Mon billet sur MagCentre au sujet de l'élection du nouveau nouveau nouveau président de Tours Métropole qui a lieu ce soir...
Les chroniques judiciaires de Joséphine #9 : Orléans
On rentre au Tribunal en faisant la queue pour passer sous un portique détecteur de métal, les sacs sont passés aux rayons X. « Vous avez un liquide dans votre sac, monsieur », « oui, c'est un bain de bouche », « ok c'est bon monsieur ». On passe contre un échafaudage assez haut, il y a des travaux au plafond. La séance du matin a lieu au fond à gauche. La salle, petite, sorte de bunker judiciaire en pierre et en bois avec une Marianne qui trône en hauteur derrière les juges s'allume tout à coup.
Les chroniques judiciaires de Joséphine #8 : Paris
15 000 personnes passent chaque année en comparution immédiate, temple de la Justice rationalisée en « temps réel ». Cette chambre correctionnelle est la face émergée de la Section P12, située dans le bâtiment même du Tribunal. Il s’agit d’un pool de procureurs qui gère les flagrant délits dans la capitale et qui applique depuis une vingtaine d’années le concept de « gestion des flux judiciaires » avec des substituts du procureur qui suivent en direct, sur des plate formes téléphoniques et avec un micro-oreillette, les appels des officiers de police judiciaire de toute la ville qui gèrent arrestations et gardes à vue. En moyenne, chaque substitut reçoit 85 appels par jour et peut consacrer à chaque affaire un maximum de 5 minutes. Les consignes en matière de poursuite sont issues des théories de « tolérance zéro » importées du New York des années 1980 : tout délit, même minime, doit être enregistré par la police, signalé au parquet, traité le plus rapidement possible et donner lieu à une réponse pénale afin que les délinquants soient assurés que leur déviance sera sanctionnée et améliorer ainsi le sentiment de sécurité des concitoyens.
Fractures profondes au Parti Socialiste en région Centre Val-de-Loire
La crise au PS montre des fractures profondes dans le parti en Région Centre. Fracture générationnelle, mais pas que. Voici un billet à ce sujet, après des discussions avec des ténors socialistes d'Indre-et-Loire et du Loiret où les résultats sont diamétralement opposés. Voici mon billet sur Magcentre
L’ancien monde, la start-up nation, le château et la Préfète
Depuis deux semaines, la classe politique tourangelle bruisse de rumeurs au sujet du départ de la Préfète d'Indre-et-Loire, Mme Marie Lajus, arrivée il y a un peu plus de deux ans à Tours. Le Canard Enchaîné de la semaine dernière y allait même de ses révélations, affirmant que ce serait une fronde d'élus locaux auprès du ministre de l'Intérieur M. Gérald Darmanin qui aurait provoqué le limogeage de la Préfète, à cause d'un ambitieux projet d'incubateur de start-ups à Reugny qui était bloqué à la suite de l'avis défavorable de l'Architecte des Bâtiments de France, avis que la Préfète avait eu l'outrecuidance de suivre et de faire appliquer, le tout dans le somptueux parc classé du Château Louise de la Vallière. Drôle de séquence qui provoque pas mal de remous, la presse hormis la NR, ayant signalé le caractère choquant de ce départ précipité. La sénatrice de Charentes Nicole Bonnefoy a pris ouvertement la défense de Mme Lajus en demandant des explications à M. Darmanin, suivie localement par M. Franck Gagnaire, secrétaire du PS37. Une pétition en ligne était également déposée par une association d'éducation populaire en soutien envers la Préfète qui avait laissé de bons souvenirs lors de ses précédents postes, notamment en assumant un légalisme et une portée sociale pour son action de représentante de l’État. Difficile d'avoir une idée précise sur les véritables raisons du départ de Mme Lajus, tant les informations en off circulent, mais en tout cas le Canard Enchaîné aura eu le mérite de mettre la lumière sur le projet en cours à Reugny.
Tours Métropole Val de Loire à gauche en 2026 ? Episode 1 : récupérer Fondettes.
Alors que Tours Métropole végète depuis des mois, empêtrée dans des dysfonctionnements managériaux, dans le discrédit d'une partie de ses élus pris dans des affaires judiciaires et dans un déni de représentativité, la majorité de gauche et écologiste élue à la Ville de Tours en 2020 n'ayant aucun poste exécutif, il est temps de repenser la stratégie pour sortir de l'impasse. La droite Augis-Briand entretient le mythe de la cogestion et de « la métropole des maires » dans laquelle les édiles, redevenus notables du Second Empire, s’entendraient politiquement entre gens de bonne compagnie autour d'un réjouissant repas, à chacun sa piscine, son local technique ou sa passerelle sur la Loire et tout le monde est content avant même de passer au dessert. De son côté, la gauche souffre encore d'un impensé autour de la stratégie à adopter pour la suite, l'ombre de Jean Germain planant encore sur une partie des élus tentés par une gestion à la papa de la métropole. L'objet de cette série d'articles qui commence donc aujourd'hui est de faire l'état des lieux de la gauche et de l'écologie dans chaque commune de la métropole et d'évaluer le chemin qu'il reste à parcourir pour construire une véritable majorité métropolitaine de gauche, avec des espaces de discussion et l'espoir d'un programme commun clair à présenter aux électeurs de toute la métropole en 2026. C'est une question de démocratie et d'urgence, écologique et sociale.
Le parcours de soin de Justine, bipolaire
Quatrième partie du dossier spécial de la rentrée dédié à l'état de la psychiatrie en France : un entretien intime avec Justine, diagnostiquée bipolaire, qui nous a reçu à la clinique de Vontes, non loin de Tours. L'occasion pour nous de revenir sur son parcours thérapeutique et sur la structure où elle est régulièrement suivie depuis presque 20 ans.
En direct de la salle de pause d’un service psychiatrique
On se souvient toutes et tous au moment des confinements des reportages où étaient évoqués les effets catastrophiques de l'enfermement sur la santé mentale - celle des plus jeunes notamment - et sur le suivi des malades psychiatriques tombés dans l'isolement. Pourtant, il ne s'agissait pas d'un épiphénomène. La psychiatrie, c'est depuis longtemps le premier poste de dépense de l'Assurance Maladie, 20% des Français étant concernés chaque année par des troubles dans ce domaine. Malgré cette visibilité passagère des problématiques psychiatriques, les professionnels du secteur se mobilisent depuis des mois dans l'indifférence générale contre les réformes impulsées par Emmanuel Macron. Sous le nom pudique de "Nouvel Hôpital Psychiatrique", il s'agit de rationaliser les soins et de favoriser l'ambulatoire, ce qui se manifeste à Tours par un projet de réduction drastique du nombre de lits disponibles en psychiatrie, passant de 204 à 120. D'une réflexion avec pas mal d'acteurs du système autour de la contradiction entre besoins et moyens est née l'idée d'un dossier spécial psychiatrie. En voici la troisième partie : un entretien avec différents professionnels de Tours et de Chinon qui confrontent leurs expériences et analyses.
Absorption de la fondation Verdier par la Croix Rouge, vers un épilogue amer ?
Depuis le 30 septembre à minuit, ça y est, le processus initié il y a quatre ans est arrivé à son terme : l'essentiel des activités de protection de l'enfance de la fondation Verdier est absorbé par la Croix-Rouge française sous la dénomination du pôle enfants et adolescents d'Indre-et-Loire (PEA37). Et sans grande surprise, c'est le scenario du pire qui se confirme, amenant à une casse sans précédent du statut et des contrats des 110 salariés concernés par l'absorption.
La psychiatrie en quelques chiffres…
On se souvient toutes et tous au moment des confinements des reportages où étaient évoqués les effets catastrophiques de l'enfermement sur la santé mentale - celle des plus jeunes notamment - et sur le suivi des malades psychiatriques tombés dans l'isolement. Pourtant, il ne s'agissait pas d'un épiphénomène. La psychiatrie, c'est depuis longtemps le premier poste de dépense de l'Assurance Maladie, 20% des Français étant concernés chaque année par des troubles dans ce domaine. Malgré cette visibilité passagère des problématiques psychiatriques, les professionnels du secteur se mobilisent depuis des mois dans l'indifférence générale contre les réformes impulsées par Emmanuel Macron. Sous le nom pudique de "Nouvel Hôpital Psychiatrique", il s'agit de rationaliser les soins et de favoriser l'ambulatoire, ce qui se manifeste à Tours par un projet de réduction drastique du nombre de lits disponibles en psychiatrie, passant de 204 à 120. D'une réflexion avec pas mal d'acteurs du système autour de la contradiction entre besoins et moyens est née l'idée d'un dossier spécial psychiatrie. En voici donc la deuxième partie : quelques chiffres et statistiques pour comprendre les enjeux concrets du secteur.