Ce que la Guinguette de Tours sur Loire nous dit des politiques culturelles #4

 Haut lieu des soirées estivales tourangelles, tantôt décriée comme nid à bobos, tantôt comme espace de décadence branchée en plein centre-ville, la Guinguette de Tours sur Loire accumule les rumeurs et fantasmes. Bien plus rares sont les analyses précises sur son fonctionnement et sur le contexte politique, économique et idéologique qui a accompagné son développement. L’objet de la présente série d’articles est donc de tenter d’obtenir une vue d’ensemble sur tous les phénomènes qui se croisent à la Guinguette et qui en ont fait, à son insu, un laboratoire des politiques culturelles libérales, mêlant création et animation, entrepreneuriat et monde associatif, tourisme, commerce, rayonnement et communication, partenariats public-privé et formes hybrides de salariat.

Avertissement : Cet article n’est pas un pamphlet contre la Guinguette, il ne porte pas de jugement moral ou esthétique sur ce qui s’y passe ou les gens qui s’y investissent, il ne réduit pas la Guinguette à une simple entreprise commerciale et ne l’assimile pas à un bar au fonctionnement industriel comme on en retrouve Place Plumereau, il ne réclame pas sa fermeture sans délais ni le marquage au fer rouge de sa clientèle. De fait, les conditions de production des artistes et de travail des salariés y sont plutôt meilleures que ce que l’ont peut observer dans le milieu. Pour autant, la mise en évidence de certains phénomènes et leur évolution est légitime et doit permettre au lecteur de se pencher sur ce que sont les politiques culturelles actuelles.

Un laboratoire des mutations du salariat

En poursuivant l’analyse débutée la semaine dernière pour comprendre ce qui se joue en toile de fond du dispositif Tours sur Loire, c’est  la question du dévoiement de la structure associative qui apparaît certainement comme la plus intéressante, tout en étant très symptomatique de la précarisation moderne du salariat.

En effet, on peut se demander, vu les activités très spécialisées du Petit Monde et le nombre de ses salariés, si le statut d’association loi 1901 à but non-lucratif est encore pertinent. Le « conseil à des collectivités », la « location de matériel », la « scénographie » et le « montage de lieux éphémères » promus sur le site internet du Petit Monde ressemblent plus à ce que font des agences, cabinets ou boîtes spécialisées qu’à une asso de bénévoles passionnés par une action commune.

Regardons le CV des principaux salariés : on y voit une licenciée en Communication et Commercialisation des produits culturels, une spécialiste de l’administration des entreprises culturelles, une développeuse de partenariats privés, un spécialiste reconnu de la régie technique, une assistante de direction… Les termes utilisés dans leur présentation sur le site sont assez significatifs de la porosité entre associatif et privé – on croise du « experte en spectacle vivant », « production globale », « compétence », « polyvalence », « relation média » – et les trajectoires montrent à la fois une spécialisation professionnelle dans le milieu associatif et des aller-retour avec le privé : certains en viennent, d’autres quittent l’asso pour y aller, quelques uns pratiquent les deux en simultané.

De fait, un flou certain règne au sujet de l’associatif, notamment dans la culture. Il est devenu tout à fait normal de « faire carrière » dans l’associatif ou tout du moins d’y faire ses premières armes pour étoffer son CV avant de passer dans le privé ou l’activité indépendante. Le phénomène des stages, du temps partiel subi, du cumul de CDD, des emplois aidés ou des services civiques se généralise et il est vécu comme un passage obligé lorsque l’on a la vingtaine et pas assez de réseau. En attendant, les mois payés entre 400 et 750 euros s’enchaînent, encouragés même par Pôle Emploi, heureux de rayer des listes du chômage quelques dizaines de milliers de jeunes diplômés. C’est aussi cette drôle de règle du jeu qui explique que nombre de travailleurs associatifs ne comptent pas les heures, n’osent pas contester leur hiérarchie ni avoir recours au syndicalisme et encaissent le mal-être au travail, attendant la fin du contrat ou un meilleur poste. Cela sans compter sur les effets potentiellement pervers du management associatif qui sous des dehors cool, détendu et pas prise de tête peut produire une pression qu’il est plus difficile à contester et qui est souvent intériorisée, s’additionnant à la culpabilité de ne pas bien faire. Pour le cas spécifique du Petit Monde, plusieurs témoignages font état d’un épuisement avancé au travail face à l’ampleur des tâches et à la polyvalence attendue. Et tout ça pour un salaire très nettement en dessous des qualifications et de la complexité des tâches accomplies. Cette pression intériorisée, on peut la déceler également dans les messages et coups de fil plus ou moins sympathiques qui m’ont été adressés pendant toute la durée de l’enquête, sur fond de légère paranoïa. 

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Toujours sur la question de la précarisation du salariat, et en lien avec le modèle économique de la Guinguette, l’analyse du statut d’artiste du spectacle vivant au regard de la dynamique politique du libéralisme offre quelques réflexions piquantes. Le système de l’intermittence du spectacle dans lequel l’assurance chômage prend en charge les jours non travaillés par les artistes en calculant une indemnisation forfaitaire basée sur l’activité de l’année précédente, pourrait faire rêver plus d’un patron. Là encore le principe de la socialisation des dépenses – ici les jours chômés – et privatisation des profits – par les producteurs de spectacles – fonctionne. Il s’agit d’une sorte d’ancêtre non dégénéré de l’auto-entrepreneuriat à la sauce Delivroo où l’artiste prend en charge sur son temps non travaillé sa formation, en répétant par exemple, l’organisation de ses activité de communication et d’administration, la recherche de ses prochains engagement ou le montage de ses propres projets. Bref, il devient le propre manager de son capital artistique devenu marchandise à faire circuler et à valoriser sur le marché. S’il n’est pas engagé, la collectivité le dédommage, s’il travaille, la richesse produite est partagée entre producteur et artiste puis ponctionnée par les caisses de solidarité. Finis, le CDI et les carrières stables qui permettent potentiellement d’établir des rapports de force conséquents en cas de conflit… place à une société de travailleurs « indépendants » et libres sur le marché du travail, avec un petit filet de sécurité parce que bon, on n’est pas des sauvages non plus.

Le grand totem de la communication

Devenu expert de l’événementiel et du conseil aux collectivités, Le Petit Monde a compris très tôt que la communication est un outil indispensable dans l’univers dans lequel il gravite. Il s’agit de construire une mise en récit de l’association – se raconter soi-même, en somme – qui permette de valoriser une image qui pourra séduire le public et les décideurs politiques, tout en étant clairement identifié dans le paysage associatif local.

On ne sous-entend pas ici que tout n’est qu’artifice ou pure stratégie, mais que le contexte dans lequel se déploie l’asso depuis une dizaine d’années a conduit à une communication dont la recette rappelle furieusement le secteur privé : déjà, une belle mise en scène du passé et des origines du Petit Monde, moment fondateur et presque mythique, sorte de brevet de pureté juvénile restée intacte depuis. Ensuite, il faut des éléments de langage fédérateurs qui permettront, par leur martèlement, d’associer la Petit Monde à un système de valeurs – « rencontre, utopie, vivre ensemble, fête, culture, mixité, bordel, arts, émotion, jeunes, vieux, bobos, charlots, éthique, interaction, versatilité, décloisonner, participer, faire ensemble, partager » – sans s’interdire la saillie plus lyrique de temps à autre avec un « formidable univers de tous les possibles » ou un « petite bulle gonflée d’idéaux, de poésie, sans âge ni classe sociale, sans tabou ni rivalité ».

En réalité aucun étude précise permet de savoir concrètement si le lieu est si mixte que ça, même s’il est vrai qu’il n’y a pas de filtrage à l’entrée et que la consommation n’est pas obligatoire. Toujours est-il que la présence de différentes classes sociales ne peut se mesurer à la gratuité ou aux tarifs des consommations. Il existe bien d’autres contraintes qui pèsent sur la fréquentation ou non d’un lieu par certaines catégories : réputation du lieu, décoration, profil des clients habitués, type de musique, profil des serveurs, ambiance recherchée, situation géographique, réputation du quartier, objectif affiché du lieu, configuration de l’espace… Bien sûr, la Guinguette, avec le nombre et la variété d’animations, les horaires d’ouverture étendus et l’espace enfants, brasse bien plus de populations que des lieux classiques, mais, sans véritable stratégie ni moyens pour faire des actions de médiation dans les quartiers enclavés de la ville, il s’agit plus d’une superposition de publics différents que d’une réelle mixité qui est censée rappeler la « place du village dont on a rêvé ». Mais bon, en tout cas niveau com’, difficile de ne pas taper dans le mille avec cette stratégie, qui donc pourrait être opposé à la mixité ou au partage ?

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Cette stratégie est bien ancrée et ancienne, comme le montrent deux vidéos de 2005 et de 2015 produites par le Petit Monde et qui mettent en scène exactement le même discours mais aussi les mêmes mots. En plus, avec une presse locale dithyrambique, tout est réuni pour gérer sereinement une image bien ficelée : l’asso possède un partenariat avec 37degrés dont des journalistes viennent animer des ateliers d’écriture à la Guinguette, on pourra difficilement dès lors les suspecter de dérive critique ; la feuille locale de publi-information, Info-Tours, annonce avec plaisir la programmation chaque année ; la NR, avec ce sens de la mesure et de l’indépendance qui la caractérisent, est l’infaillible amie pour bien faire passer les messages. Admirez cet extrait d’article qui répond tout de go aux éventuelles âmes sensibles qui se chagrinent du montage de l’opération Tours sur Loire, la conclusion est cadeau de la rédaction :

« Ce fonctionnement n’entraîne pas pour autant une confusion des genres : chacun reste dans son rôle. Subventionnée à hauteur de 200.000 € d’argent public, l’association utilise cette somme pour sa programmation culturelle. « Le montage est même plutôt malin car, entre la redevance et le pourcentage sur le chiffre d’affaires reversé par Kwamti à la mairie, il tend vers l’autofinancement [poursuit Jonathan Odet].
Si la subvention disparaissait, la programmation sauterait et la guinguette deviendrait alors « une place Plum bis ». Or, derrière le décor, la guinguette applique les recettes d’un modèle économique solidaire et social (…).
Notre combat porte sur le maintien de cet état d’esprit pour défendre des valeurs humanistes. Créer un lieu où se rencontrent les personnes de tous les âges, tous les milieux ou presque, n’existe pas par miracle mais obéit à une logique […] L’esprit guinguette. »

La philosophie du Petit Monde

Il ne s’agit ici que de mettre en perspective les valeurs et idées avancées par le Petit Monde dans sa communication et saisir la nature profonde du projet. La critique portera sur le discours et non sur les personnes et, comme toute critique politique, elle est subjective et donc chacun pourra l’examiner comme il l’entend.

C’est au détour d’une phrase ou d’une expression que l’on comprend un peu mieux ce qui pilote le projet du Petit Monde. « On a fabriqué un lieu qui était en adéquation et appuyé sur les besoins de la personne » nous dit Ronan Brient dans la vidéo-manifeste de l’asso qui confirme plus loin que l’objet est bel et bien de « répondre à un ensemble de besoins et d’envies » pour instaurer une réelle « philosophie du bien-être » par un « séquençage de temps où on est dans le festif », sorte d’ersatz pour ceux qui « ne partent pas en club-vacances à Marrakech car ils n’en ont pas envie » mais qui ont tout de même besoin de ces fameuses «bulles de poésie ».  En résumé, pour M. Brient, « Un univers bab’ mais pas bab’ du tout au final, ce n’est pas la génération ».

En constatant également le poids donné à l’animation dans le discours de communication et ses modalités – chorégraphie de l’été, fêtes déguisées, sketches burlesques, espace dédié aux enfants à la manière des Mini-Club… -, difficile de ne pas inscrire Le Petit Monde dans l’héritage du Club Méditerranée. Ce concept de tourisme total apparu dans les années 60 marque un tournant dans l’histoire de la société de consommation et ne doit pas être réduit à une simple entreprise commerciale. C’est toute une conception de l’individu, de son rapport à la société, à la contrainte et à la jouissance que portent Blitz, Trigano et Lazareff, les fondateurs de l’entreprise.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Les points communs sont assez saisissants : l’individu, son plaisir et son bien-être sont placés au centre du dispositif, tranchant vivement avec la place laissée à chacun dans un environnement urbain impersonnel et dans les énormes entreprises contemporaines ; la survalorisation de l’idée de rencontre et la disqualification de tout ce qui pourrait la contraindre, comme par exemple le découpage en classes sociales, en esthétiques artistiques ou en diversité culturelle ; le modèle philosophique proposé est celui de l’hédonisme, c’est à dire celui d’une vie guidée par la recherche des plaisirs sensuels, unique manière d’accéder au bonheur ; une mythification de la vie originelle dans la nature, sorte de paradis perdu par le développement technique et économique ; une survalorisation de la logique de Caranaval où l’on peut aménager des espaces et des temps de folie collective ou d’inversion des rôles. Pas de politique, pas de critique, pas de projet collectif d’émancipation, pas de mauvais esprit, pas d’engueulades dans cette parenthèse que représente l’espace festif sacré. Tout est ici question de plaisir, de pulsion satisfaite, de rire, d’amusement et d’équilibre psychique de l’individu. Une fois requinqué, apaisé et anesthésié, il pourra repartir le lendemain matin ou le lundi suivant dans son existence contrainte de travailleur, de père ou mère, d’usager stressé de transports en commun.

Tout dans le discours du Petit Monde renvoie à cette double entrée plaisir/parenthèse. Par exemple, Jonathan Odet qui évoque des « musiques chaleureuses qui font du bien, pas des musiques trop fortes ou qui ne collent pas avec l’atmosphère…c’est ce qui a fait notre image ». De même pour Ronan Brient qui parle de « sortir de la ville pour retrouver un espace de liberté » ou d’un art « hors des édifices consacrés ». La chose est encore plus évidente avec la proximité proclamée avec l’urbaniste Felipe Delmont :

« L’approche du Petit Monde s’inscrit dans l’idée de  » la ville des courts chemins « , créer une ville où tout redevient accessible au piéton, où l’ensemble des besoins de l’individu peuvent être satisfaits dans la proximité, où il n’y a plus besoin de se véhiculer pour aller vers l’activité ou le loisir, une ville où l’on consomme davantage local et où le citoyen est davantage acteur que consommateur ».

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Cette référence, affichée haut et fort sur le site de l’asso est limpide. L’urbaniste et architecte Delmont, star internationale, expert de l’UNESCO et consultant à succès, est le pape de la Ville écologique du futur, il « défend le changement de mode de vie et non de technologie, dans une démarche consensuelle participative dite de choix stratégique, comme réponses à la crise ». L’exemple même de cette approche urbanistique qui tente la synthèse impossible entre ville productive et ville verte ; entre ville globale et fantasme du village ; entre la réduction des déplacements polluants et le décloisonnement des quartiers. Bref, la ville des dominants qui croient que l’on peut adoucir la vie urbaine dans les quartiers huppés et centraux et que cela deviendra un modèle global, autrement dit, une sorte d’égo-centrisme de classe qui s’ignore, généreux et conscient dans une certaine mesure.

Il s’agit donc de créer des sortes d’oasis de quiétude où l’individu moderne pourra oublier sa condition aliénée et connaître les délices d’une vie en miroir inversé, comme si les vacances et les samedis soirs devenaient un idéal indépassable, comme si la voiture, le chef de bureau et les voisins bruyants n’étaient qu’un lointain cauchemar. Une fois les pulsions satisfaites, le ventre rempli de bière artisanale et les oreilles repues, le jouisseur pourra rentrer en vélo à la maison, puis recommencer encore et encore. Utopie concrète en effet, car elle existe en un lieu, mais sans aucune capacité à changer la totalité du réel, préférant en être le sas de décompression.

Conclusion

Que ce soit clair, encore une fois, il n’est pas question dans cette enquête de se constituer en tribunal de la bonne morale publique ni de se poser en procureur contre tel ou tel individu. C’est tout un système politique et économique qui est décrit ici afin de permettre au lecteur de comprendre ce qui se joue derrière un lieu globalement perçu, souvent à juste titre, comme festif, convivial, agréable et sympathique.

Alors bien sûr, chacun jugera de tout ce qui a été exposé dans ces quelques lignes et, si la question de la responsabilité doit être posée, deux axes principaux se dégagent. D’une part, c’est le pouvoir politique qui constitue la clef de voûte de ce système dont on a pu mesurer la complexité. C’est lui qui édicte les règles du jeu dans lesquelles viennent prospérer entrepreneurs du divertissement et responsables associatifs plus ou moins ambitieux. C’est lui qui crée les conditions du salariat précaire de type Service Civique ou Contrat Aidé. C’est lui qui oriente toute la stratégie publique depuis 30 ans vers le tout économique, vers la compétition à outrance, vers une vision utilitariste et comptable de la culture, vers une exclusion spatiale des pauvres, vers une volonté de marchandiser chaque parcelle de l’espace et de l’existence. Et ce n’est pas une question de « droite » ou de « gauche » mais plutôt de discours dominant néo-libéral désormais institué en dogme indépassable auprès des élites, dans une sorte d’inversion logique où tout discours qui interroge le libéralisme est renvoyé paradoxalement vers une absence de réalisme voire une certaine dangerosité rigide. D’autre part, il en va aussi de la responsabilité de chacun. Les musiciens ne sont pas obligés d’accepter de travailler au noir au nom de la « visibilité » qu’offre la Guinguette, le public n’est pas tenu de profiter de la Loire en se limitant à ce périmètre cloisonné, personne ne met un pistolet sur la tempe des travailleurs associatifs qui s’épuisent à la tâche, les électeurs ne sont pas forcés de gober tout cru la prose municipale offerte par la Nouvelle République, Info-tours ou 37 degrés et les « journalistes » de ces feuilles de chou n’ont pas fait serment d’allégeance au pouvoir…

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Certains pourront s’offusquer d’un constat purement critique qui ne propose pas de “solution” toute faite, dans une sorte de prêt à penser que le lecteur pourra endosser à moindre frais. Ils pourront considérer cet article comme cynique, nihiliste ou désenchanté et se réfugier derrière des adjectifs pour éviter de trop s’interroger. Et bien non, chacun est assez grand et intelligent pour construire lui-même sa réponse et son attitude par la suite, pourquoi pas en s’inspirant de toutes ces choses désuètes héritées du lointain XXème siècle : et si les musiciens se syndiquaient davantage pour mieux peser dans le rapport de force avec les employeurs ? et si les gens qui aiment la Loire et la musique montaient des association a réel but non-lucratif pour organiser des événements réellement alternatifs ? et si on s’organisait politiquement pour sanctuariser les bords de la Loire et laisser cet espace au libre usage responsable de chacun plutôt qu’à des marchands et experts d’agences d’urbanisme ? et si les militants des partis mettaient vraiment en discussion la question des politiques culturelles comme outil d’émancipation individuelle et collective plutôt que comme une jolie parure apposée sur le commerce et le tourisme ?

En tout cas, une chose est sûre, les mécaniques et forces à l’œuvre dans le cas spécifique de la Guinguette se retrouvent peu ou prou dans tous les aspects de la vie sociale et individuelle. Si certains préfèrent se voiler la face devant cette réalité, d’autres sauront tirer profit de l’apathie des citoyens, espérons-le, pas encore solubles dans un apéro sous le pont Wilson.

21868490_1502104413210381_2069967006_o


Illustrations d’Aurélia B. & Juliane M.

Sources :

https://www.youtube.com/watch?v=3zxQY-Qsk98

https://www.youtube.com/watch?v=3epa4CPj69A

http://www.info-tours.fr/articles/tours/2017/05/10/6295/la-guinguette-ouvre-vendredi-avec-quelques-nouveautes/

http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Communes/Tours/n/Contenus/Articles/2015/07/26/Guinguette-de-Tours-la-recette-du-succes-2414381

https://www.le-petit-monde.com/un-etat-desprit-une-philosophie/

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s