A trois semaines des élections municipales à Tours, les candidats confrontent leurs programmes à coups de slogans, de tweets et de tracts sur les marchés. Ils s’agitent sur les réseaux sociaux et comptent leurs troupes sur Facebook, commentant jusqu’à plus soif le sondage proposé par la Nouvelle République vendredi dernier. Mais dans la frénésie de la campagne, difficile de s’arrêter un instant pour analyser et mettre en perspective les discours et trajectoires des candidats et pour essayer d’évaluer la fiabilité de leurs promesses et les enjeux qui se cachent derrière leur potentielle élection.
Cette semaine, je me suis intéressée au maire sortant, M. Christophe Bouchet, personnage qui gagne indubitablement à être connu. En effet, derrière son image de discret notable de province sans une énorme envergure politique se cache un fin manœuvrier qui sait mener sa petite barque avec un sens très nuancé du scrupule. Un gars de l’ancien monde, à n’en point douter.
Qui est le maire sortant ?
Christophe Bouchet est né en 1962 en région parisienne d’une mère institutrice et directrice d’école et d’un père disparu très tôt. La maman vient par la suite s’installer à Tours pour prendre la tête d’un gros centre de formation privé, l’école Pigier. Après une scolarité au lycée Saint Grégoire et dans l’enseignement supérieur, Christophe Bouchet devient journaliste, d’abord sur une radio locale puis dans de nombreux médias nationaux – groupe Sud-Ouest, AFP, Nouvel Obs… -. Homme de réseaux, il fonde le Club de la Presse à Lille et en devient président tout en développant ses contacts à Marseille où il travaille aussi, parallèlement à ses activités de commentateur sportif sur France Inter et d’auteur d’une floppée de bouquins sur Bernard Tapie, chacun ses passions. Je ne résiste pas à vous partager la publicité de l’éditeur Albin Michel au sujet d’une de ses œuvres sorties en 1995 :
Vous avez envie de gagner vite beaucoup d’argent, vous rêvez de plastronner à la télévision ?
Laissez tomber vos scrupules moraux, oubliez votre timidité naturelle et faites confiance à Christophe Bouchet.
Christophe Bouchet peut vous faire bénéficier des trucs juridiques, des combines financières et des vieilles ficelles,toujours efficaces, qui permettent de se hisser au sommet de l’establishment. Suivez ses conseils.Et maintenant, n’hésitez plus. A vous de jouer.
Visiblement devenu expert ès voie royale, il devient actionnaire de l’Olympique de Marseille et en prend la direction en 2002, par la grâce de M. Robert-Louis Dreyfus, le propriétaire. Christophe Bouchet redresse alors les comptes du club par l’obtention de très avantageux contrats de droits télévisuels et de sponsoring avec Adidas. C’est aussi lui qui gère le dossier de la construction du nouveau siège du club à la Commanderie : ce sera le début d’une longue histoire d’amour avec la promotion immobilière. Néanmoins, les résultats sportifs ne suivent pas et il quitte l’OM en 2004.
Se consacrant désormais pleinement aux affaires, Christophe Bouchet est de 2007 à 2011 directeur de l’agence de marketing et de droits médias de Lagardère Sports qui gère de juteux contrats avec la FIFA. Il fonde en parallèle une société de marketing sportif qui s’occupe du Toulouse Football Club et il possède également sa propre société de consulting stratégique en marketing sportif dont le principal client est une multinationale à capitaux chinois, dirigée par le neveu du très polémique Sep Blatter, ex-président de …la FIFA. M. Bouchet connaît ensuite, de 2011 à 2014, une période de chômage, mais avec une confortable indemnité de 6,000 euros par mois versée par Pôle Emploi tout en gardant l’activité de ses boîtes.
(image de la campagne de Christophe Bouchet en 2012 tirée d’un article de La Rotative)
Par ailleurs, Christophe Bouchet est vice-président du Tours Football Club (TFC) de 2009 à 2011, excellent marche-pied pour renforcer ses réseaux dans le coin, lui qui se rêve de plus en plus une carrière politique. Petit plus dans cette trajectoire, son épouse, Mme Maguelone Hédon, est elle aussi journaliste, issue de Sciences Po Paris. Après avoir travaillé à l’OM comme directrice des médias, elle prend la tête de Tv-Tours de 2007 à fin 2011. Propriété du groupe Nouvelle République et partenaire du TFC – vice-présidé par Christophe à cette époque, tu suis un peu ? -, la chaîne de télé locale permet au couple d’intégrer rapidement les cercles d’influence. En 2012, Mme Hédon devient directrice de la communication et des relations avec la presse du Conseil Régional de la Région Centre, tenu par le PS. A noter que le couple possède deux Sociétés Civiles Immobilières pour gérer leurs résidences dont une belle demeure sise sur un coteau de la Loire accolé à la Tranchée ainsi qu’une Société Civile de Construction et de Vente ayant procédé à une opération portant sur 21 appartements construits sur un parc boisé jouxtant la propriété de la Tranchée(1).
C’est en 2012, enfin, que Christophe Bouchet décide de se jeter à l’eau : il se présente en tant que centriste à la députation en Indre-et-Loire avec le soutien de l’avocat d’affaires Jean-Louis Borloo puis, vaincu – il fait un score de 1,62% -, il se concentre sur le dossier de l’union de la droite et du centre pour les municipales tourangelles de 2014. Il devient président du Parti Radical Valoisien d’Indre-et-Loire puis président de l’UDI 37 jusqu’à peu, dégommé par Mme Sophie Briare Auconie, sa grande amie… Une fois installé dans le siège de maire, Serge Babary, reconnaissant, nomme Christophe Bouchet adjoint chargé du rayonnement, du tourisme, des grands événements, des congrès et de la francophonie. Sacré écriteau à admirer sur la porte du bureau, vous en conviendrez, mais ce n’est rien pour Christophe l’hyperactif qui ne lâchera qu’en 2016 la direction exécutive de ses boîtes. L’entrepreneuriat chevillé au corps, il saura toutefois prendre le temps de fonder et d’investir dans une entreprise de construction de voitures électriques au look vintage – Dinghy -. Qu’importe le flacon pourvu que l’on ait le business.
En 2017, lorsque M. Babary décide de quitter la Mairie pour rejoindre les ors du Sénat, deux de ses adjoints briguent alors sa succession. D’un côté le LR canal-historique, M. Xavier Dateu, de l’autre, une alliance hétéroclite de radicaux et de gens pressés rassemblés par Christophe Bouchet, toujours aussi habile à la manœuvre. Après une guerre fratricide de basse intensité et un vote au Conseil Municipal qui donne le même nombre de voix aux deux candidats, c’est finalement le plus âgé des deux, conformément à la règle, qui remporte le siège tant convoité. Et voilà notre Christophe installé bien au chaud pour trois ans.
C’est pas l’homme qui prend la mairie c’est la mairie qui prend l’homme
On l’a vu, l’ascension a été presque fulgurante, mais quid des résultats ? A vrai dire, le bilan de Christophe Bouchet en tant qu’adjoint ne coupe pas le souffle : les fêtes de la Saint Martin ou les Franco Gourmandes ont été des échecs parfois tournés en ridicule par les esprits les plus chagrins dont votre serviteure. Plus largement, la politique de rayonnement via la société d’économie mixte Tours Événement visant à dynamiser le tourisme s’est résumée à tenter de faire rentrer du cash dans l’économie locale à travers la multiplication d’événements disparates pensés en fonction d’un cœur de cible – la Japan expo pour les moins de 30 ans, un live de Franck Michael pour les plus de 70 –. Il s’est aussi agi d’attirer les grosses boîtes afin qu’elles louent le Vinci pour leurs séminaires ou conventions. Et tout ceci, en surfant sur une bonne vieille image de « Tours jardin de la France et capitale des Châteaux de la Loire » ou sur de jolies têtes de gondole telles Balzac ou Léonard convoquées pour vernir le mercantilisme d’une couche translucide de culture. Bref, une ville marketée au service des commerces, des métiers de bouche et de l’hôtellerie. Du reste, les tours Hilton place Anatole France et les campagnes d’affichage dans le métro parisien pour attirer des csp+ en goguette pour leur RTT en témoignent sans ambiguïtés.
(Photo de Christophe Bouchet lors de la première parade de la St Martin dans un excellent papier de la Rotative – Crédit photo YJ)
Au delà de son bilan personnel, M. Bouchet fait désormais campagne sur les résultats de la majorité sortante qu’il entend faire reconduire. Il ne faut pas moins de 20 pages grand format pour étaler ce festival de réussites politiques de premier plan. On retrouve pêle-mêle des décisions qu’on peine ne serais-ce qu’à qualifier d’anecdotiques : « 500 trous ont été creusés dans les trottoirs pour planter des bégonias », programme « une naissance un arbre et un mariage deux arbres », « des installations de terrains de boules », « la création d’une aire de brumisation », « l’organisation de séances de Facebok live », « l’installation d’un drapeau français sur le fronton de chaque école », « le déploiement de 15 boîtes à livres » et enfin, sommet indépassable, « les navettes citadines » sont citées pas moins de quatre fois dans le programme… Vient ensuite la litanie sécuritaire pour rassurer les mamies derrière leur judas : « multiplication par deux du nombre de caméras de surveillance », « achat de gilets pare-balles », « augmentation des effectifs de la police municipale », « implantation du dispositif Voisins Vigilants dans quatre quartiers »… Une belle place est également réservée au culot : ainsi le « lancement de la marque French Tech Loire Valley », la « baisse du chômage », « l’obtention du label fleur d’or en 2014 » et la « mise en place du Travail d’Intérêt Général » sont mis au crédit de la majorité municipale alors qu’ils sont le fruit de décisions étrangères à la mairie. A ce compte-là, il aurait fallu attribuer la dernière éclipse solaire à Jérôme Tebaldi, lumineux adjoint au rayonnement. Enfin, l’équipe de Christophe Bouchet n’hésite pas à habiller ses échecs des plus flamboyantes parures : la « rénovation de la statue de St Martin » payée en grande partie par des notables du coin tels M. Bernard Simmenauer, magnat de la restauration rapide, devient un bénéfice du « recours au mécénat », le « lancement d’un projet de patinoire ludique » ne pose pas de problème à notre nouveau Pape de l’écologie qui se vante par ailleurs d’avoir crée Génération Écologie, sans que l’on trouve d’ailleurs de trace concrète de la chose. La « re-construction de la nouvelle passerelle Fournier » est instituée comme preuve de la vélo-philie de la majorité alors que les associations de cyclistes en critiquent l’aspect bien peu pratique. Le « lancement du projet des Halles » oublie de préciser que rien n’est décidé ni n’a été consulté avec qui que ce soit. Le passage sur la « création de la Villa Rabelais, maison des cultures gastronomiques» reste très pudique au sujet de l’échec financier et organisationnel de la chose.
Bref, pas facile de se créer un bilan lorsque l’on débarque à mi-mandat et que la plupart des orientations ont été posées et mises sur les rails financiers par Serge Babary.
Une candidature à la papa
Les bilans officiels, c’est bien, mais dévoiler la réalité de l’exercice du pouvoir, c’est mieux. En voilà un petit exemple.
Début février, tous les conseillers municipaux d’opposition et toutes les listes qui se présentent aux municipales ont reçu un mail d’un groupe d’agents de la SAGS, la boîte qui contrôle le stationnement à Tours depuis que la Mairie a privatisé cette activité traditionnellement dévolue à la Police Municipale ou aux services de la Voirie. Ces salariés évoquent, estomaqués, les passe-droit auxquels il sont confrontés quotidiennement. Ainsi, certains adjoints et commerçants influents des Halles bénéficieraient d’une immunité parkingesque voulue par la Mairie elle-même, chose confirmée en off par des contacts auprès de la Police Municipale.
Cet épisode anecdotique – loin de moi l’idée d’hurler à un horodateur-gate – nous en dit néanmoins pas mal sur la manière dont Christophe Bouchet appréhende le politique : tout est question de réseaux. Et il est vrai que le parcours du personnage depuis ses débuts dans le journalisme ne font que valider cette intuition. De là, on peut analyser un peu mieux la campagne du maire sortant : il s’agit d’abord et avant tout d’alimenter tous les réseaux qui gravitent de près ou de loin autour de la Mairie et qui rapportent des voix. Ainsi, depuis des mois, Christophe Bouchet sillonne la ville, saisissant la moindre main tendue : thés dansants du troisième âge, club de boxe, foot, hockey, natation, associations de solidarité, comités de quartier, réunions d’agents municipaux, base aérienne, restaurateurs, associations de commerçants, associations culturelles, communautés étrangères, chantiers, services municipaux, banquets, inaugurations, plantage d’arbres, remise de diplômes, rotary, vœux de la bonne année, commémorations, réunion du Crif, foires, marchés, spectacles, hommages…. depuis l’automne dernier, c’est un véritable marathon de la visibilité où il s’agit de se mettre en scène de manière passablement paternaliste, assurant chaque partenaire que l’oreille de monsieur le maire sera toujours attentive le moment venu.
(Les fantastiques aventures de Christophe en vélo, en avion, à la piscine, à la boxe, au record de la rillette, dans son resto préf de la rue Colbert, avec la police, avec ses amis guinéens, avec les troisième âge, avec le Rotary et avec les arbres)
Parfois, cela devient plus contestable. Par exemple, ce samedi 22 février avait lieu une animation au Centre de Vie du Sanitas, quartier angle-mort pour la droite qui n’y dispose pas de relais. Ce sont les associations King Song Kong et Jeunesse au Défi, basées sur les communautés guinéenne et centre-africaine, qui ont organisé cette journée de concerts gratuits. Le jour J, vers 18h et alors que le premier concert est lancé, la musique s’arrête brusquement et une jeune femme court vers la scène afin de lire un petit discours. Les quelques personnes présentes dans la salle aperçoivent alors Christophe Bouchet et quelques membres de son équipe feignant la surprise et la gêne dans l’embrasure du sas d’entrée. La jeune femme remercie la Mairie pour le prêt de la salle et c’est ensuite monsieur le Maire himself qui se fend d’un court discours improvisé et d’un symbolique serrage de mains des quelques personnages importants de la communauté. Fait étonnant, le nom de l’événement est « Tours vous rassemble ». Ah tiens ! Mais le slogan de campagne de M. Bouchet n’est-il pas « Tours nous rassemble » ? Par ailleurs, on retrouve sur l’affiche le code couleur bleu et orange, là aussi, hasard extraordinaire, c’est le code couleur de la campagne officielle et même la marque de fabrique du candidat Bouchet, affublé à chaque sortie depuis fin septembre d’un costume bleu égayé par une cravate et des chaussettes orange – ne juge pas, je te vois venir, ce n’est pas toi le pro du marketing -. Encore plus fou, la page Facebook de l’association King Song Kong partage nombre d’événements de campagne de… Christophe Bouchet et le patron de l’asso est également de toutes les inaugurations de la Mairie et/ou du candidat. Loin de moi l’idée d’un petit conflit d’intérêt ou de drague communautaire, dans la grande tradition des campagnes dans les quartiers dits populaires, mais des membres de l’équipe de Benoist Pierre et d’Emmanuel Denis m’ont fait part de leur étonnement face à ce qui pourrait ressembler selon eux à une campagne réalisée en partie aux frais de la Mairie…
(affiche de l’événement…)
Pour ne pas finir sur une note trop négative en ce qui concerne les réseaux, on pourra saluer la bonne affaire de Christophe Bouchet qui a pu, grâce à Citya, mastodonte de l’immobilier propriété du patron de l’agglo et trésorier de campagne de Nicolas Sarkozy en délicatesse avec la justice – vous avez tous reconnu Philippe Briand ? – trouver local de campagne à son pied. Il s’agit de l’ancien Hippopotamus en face de la Gare. Chacun y mettra le symbole qui lui convient.
Une campagne comme on les aime tant
C’est vrai que ce tropisme de la politique par les réseaux, c’est très ancien monde, mais M. Bouchet n’arrête pas là son hommage aux campagnes du temps béni du RPR. Petit florilège.
Pour une belle campagne, il faut tout d’abord de l’opportunisme. Séduit par la vague macroniste depuis 2017 et ayant signé plusieurs tribunes où il soutenait l’action présidentielle, Christophe Bouchet a demandé l’investiture LREM. Loupé, c’est Benoist Pierre, notre start-upper à nous qui l’a obtenue. Devant l’enjeu écologique pour un certain électorat, il a fallu débaucher des membres d’EELV pour verdir un peu l’équipe. Ainsi Caroline Deforge et Caroline Larpent ont tourné casaque et espèrent ainsi sortir des tréfonds de l’opposition. Peur d’une image trop centriste qui couperait de l’électorat à serre-tête du quartier Blanqui et des prolos du quartier de l’Europe ? Rien de tel qu’un bon débat à bâtons rompus entre une adjointe de Christophe Bouchet et un conseiller régional Rassemblement National. La mode est à la démocratie participative ? Alors il faut tartiner sur l’écoute des citoyens et la co-construction de projets. Bon, tant pis si les associations d’habitants de Tours Nord ou des Portes de Loire affirment ne jamais avoir été écoutés et avoir subi depuis des années les décisions unilatérales de la municipalité en ce qui concerne l’urbanisme de leur quartier.
(image promotionnelle de la super soirée-débat)
Pour une belle campagne, il convient aussi de la jouer un peu sale. Là, ce n’est pas très compliqué, il suffit d’un peu d’outrance et de quelques mozarts de l’attaque politicienne, librement inspirés par Nicolas Sarkozy et Donald Trump. Par exemple, les écolos sont devant dans les sondages ? Alors on fait courir la rumeur auprès des agents municipaux que la voiture sera interdite en centre-ville et que c’est à une vallée embouteillée de larmes, de sueur et de sang qu’il faudra s’attendre quotidiennement. Dans la même veine, l’adjoint Jérôme Tebaldi a accusé sur les réseaux sociaux Emmanuel Denis et son équipe de ne pas avoir participé à un repas solidaire parce qu’il y avait de la viande de servie, ce qui aurait fait rentrer ces ayatollahs végans dans la dissidence. Loupé, ils étaient là et M. Tebaldi a du retirer son post, la queue de bœuf entre les jambes. La gauche a réussi à s’unir et la liste d’Emmanuel Denis compte des membres du PCF et de LFI ? Il faudra donc agiter grossièrement le spectre de la subversion rouge, façon chars soviétiques sur les Champs Elysées en 1981, afin de faire trembler dans les chaumières des Prébendes. Hausse délirante des impôts, explosion de la délinquance et mort du petit commerce sont annoncés dans un tract de Christophe Bouchet qui alerte sur le risque de bolchévisation municipale si Emmanuel Denis est élu, un couteau en bambou bio entre les dents.
(le fameux tract, tout en finesse…)
Pour une belle campagne, il faut aussi savoir ouvrir le porte-monnaie municipal. Prenons la place Dublineau dont les travaux et la bétonnisation à outrance ont été réalisés sans consultation aucune avec la population et les riverains il y a quelques mois. Sautant sur l’occasion, les Cogitations Citoyennes, aujourd’hui intégrées à la liste d’Emmanuel Denis ont multiplié les actions et propositions au sujet de la place, recueillant les avis des habitants, en les médiatisant et en proposant des alternatives végétales. Résultat ? Christophe Bouchet a commandé en catastrophe des travaux pour verdir un peu la place, à réaliser de toute urgence avant les élections. Et hop, un peu d’argent jeté par les fenêtres. Mais c’est pour la bonne cause.
Dernier hommage à l’ancien monde : Christophe Bouchet s’avère très pudique en ce qui concerne sa déclaration d’intérêts et de patrimoine, obligatoire pour chaque élu. On apprend dans un article de la Rotative que la fameuse déclaration est arrivée à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique avec…deux ans de retard et que M. Bouchet a omis de parler des revenus de ses boîtes et n’a pas su estimer véritablement le capital représenté par ses SCI et SCCV. Classe.
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Voilà, je laisse à chacune et à chacun maturer l’ensemble de ces faits ainsi que ceux exposés dans l’article consacré à Benoist Pierre. Chacun les confrontera en son âme et conscience aux programmes, promesses et sourires de façade des deux principaux candidats de la droite locale. Personnellement, entre un manager technocrate qui s’adore et un homme de réseaux passionné d’immobilier, de foot et de marketing, mon cœur ne balance pas. Espérons que les listes de gauche et que les électeurs un minimum éclairés sauront être responsables, notamment au deuxième tour. Sinon, ce sera béton, flics, fric et écologie cosmétique.
Deux très bons articles… Un article sur Château-Renault écrit de cette plume, devrait être super intéressant aussi… »Faut-il élire à Château-Renault la 1ere adjointe de Rouziers de Touraine ? » Ou
« VP au SDIS 37, VP au SATESE, VP à la communauté de communes gâtines choisilles racan, Conseillère départementale, 1ere adjointe à Rouziers de Touraine, l’élue sans bilan se cherche un nouveau terrain de jeu …
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