Petites biographies de ceux qui nous dirigent

 Ces mini-biographies ont été construites à partir de la foule d’informations disponibles ça et là sur les membres du gouvernement. Du reste, ces derniers n’évoquent pas toujours leur vie privée et leur déclaration de patrimoine, pourtant obligatoire, n’est pas si souvent portée à la connaissance de tous.

Je ne ferai donc ici qu’exposer des éléments tangibles et publics afin de dessiner une certaine endogamie sociale, ni voyeuriste ni complotiste. Pour paraphraser Pierre Bourdieu, « dévoiler n’est pas dénoncer », chaque lecteur tirera donc les conclusions qu’il voudra de ces quelques lignes, mais il est probable que le concept de lutte des classes résonne quelque peu, sans vouloir trop m’avancer.

Juste à titre de comparaison grossière, le « français moyen » gagne 2250 euros par mois, possède un patrimoine de 120.000 euros, a le Bac et a 42 ans. Parmi les 35 membres de l’exécutif, l’âge moyen est de 49 ans, le revenu moyen est supérieur à 6.000 euros par mois, le patrimoine moyen est de plus d’un million d’euros et le niveau de diplôme supérieur à Bac +5.  Autrement dit, nous sommes gouvernés par un groupe qui représente parfaitement la catégorie des 5% les plus favorisés de notre population.

***

Édouard Philippe – Premier Ministre – 49 ans

Fils de professeurs du Havre, il passe son Baccalauréat à Bonn où son père est devenu directeur du lycée français. Il enchaîne avec une classe préparatoire littéraire dans un grand lycée parisien, intègre Sciences-Po Paris puis l’ENA. A cette époque, il milite au Parti Socialiste dans le courant rocardien. Il se marie ensuite avec celle qui deviendra la directrice de l’école de droit de Sciences-Po Paris.

Fraîchement diplômé, il entre au Conseil d’État où il devient spécialiste des marchés publics puis se fait embaucher en 2004 par un gros cabinet d’avocats américain spécialisé dans le droit des affaires, Debevoise & Plimpton (750 millions d’euros de Chiffre d’Affaires). Trois ans plus tard, en 2007, il devient Directeur des Affaires Publiques (titre poli pour ne pas dire lobbyiste en chef) d’Areva, leader mondial du nucléaire. Il ne quittera ce poste qu’en en 2010.

Parallèlement, il s’investit en politique, cette fois à droite, auprès du vieux maire du Havre dont il devient l’adjoint spécialisé dans les affaires juridiques. Il échoue une première fois aux législatives à cette époque mais Alain Juppé le repère et le catapulte dans les hautes sphères de l’UMP en création (2002-2004). En 2004 il devient conseiller régional de Haute Normandie puis fait un passage au Ministère de l’Ecologie en 2007 auprès d’Alain Juppé.

En 2008, il est conseiller général puis enchaîne les postes d’adjoint au maire au Havre avant de devenir maire en 2010 et président de l’Agglo l’année suivante. Il devient député en 2012 et brille lors de la législature par son refus de se plier à la loi sur la transparence de la vie publique, par son opposition à la loi sur la transition énergétique et par son absentéisme très prononcé.

En 2016, il soutient Alain Juppé aux primaires de LR puis se rallie à François Fillon avant de le lâcher dès les premiers jours du scandale.

Il déclarait 70,000 euros d’indemnités d’élu en 2017 ; patrimoine déclaré de 1,700,000 euros

Sophie Cluzel – secrétaire d’état chargée des questions de handicap – 59 ans

Elle fait une école supérieure de commerce à Marseille, se marie et devient mère de quatre enfants. Confrontée à certaines problématiques après la naissance de sa dernière fille qui est trisomique, elle crée des associations de défense des intérêts des enfants handicapés et elle devient la coqueluche des médias sur ces questions. Nommée ministre en 2017.

Chevalier de l’ordre national du mérite et Officier de la Légion d’Honneur.

Elle déclarait 35,000 euros de revenus annuels en 2017 ; patrimoine de 1,500,000 euros

Marlène Schiappa – secrétaire d’Etat égalité hommes-femmes – 37 ans

Fille d’un universitaire réputé, elle fonde le Blog « maman Travaille », puis crée à partir de ce succès sur internet une association qui va avoir rapidement le vent en poupe. Elle utilise sa notoriété pour écrire des bouquins – certains avec un contenu sexiste diversement apprécié à leur sortie -, fonder un webzine, intégrer des blogs plus célèbres puis entrer en politique, au PS. Elle devient adjointe au Mans, conseillère communautaire puis échoue aux cantonales. Elle entre dans un cabinet ministériel sous Hollande puis passe chez Macron.

Elle marraine tout un tas de prix et concours (prix HEC, prix de l’entrepreneuse…).

Elle déclarait 20,000 euros d’indemnités annuelles en tant qu’élue ; patrimoine déclaré de 300,000 euros.

Christophe Castaner – Ministre de l’Intérieur – 54 ans

Etudes de droit à Aix, spécialiste du droit international des affaires, il complète sa formation avec un passage par Sciences-Po.

Il entre à la direction juridique de la BNP puis passe dans le public où il travaille dans des cabinets municipaux puis ministériels. Il entre au PS puis est élu conseiller régional en PACA puis maire de Forcalquier et enfin député (2001-2017). Manuel Valls lui confie la vice-présidence d’un conseil d’orientation.

Il passe chez Macron en 2017

Il déclarait 80,000 euros d’indemnités en tant que député-maire ; patrimoine déclaré de 1,300,000 euros

18788346_650522375158387_1794177936_n-resp457

Elisabeth Borne – Ministre de la transition écologique et solidaire – 59 ans

Fille de parents directeurs de labo pharmaceutique, polytechnicienne et diplômée de la prestigieuse école des Ponts et Chaussées. Elle travaille au Ministère de l’Équipement puis la direction de l’équipement d’Île de France. Elle devient, après, directrice de la stratégie de la SNCF puis dirige les concessions chez Eiffage. Elle est ensuite directrice de l’urbanisme à la Mairie de Paris puis Préfète de Poitou-Charentes. Elle enchaîne avec un beau poste au Ministère de l’Ecologie sous Ségolène Royal puis dirige la RATP.

Légion d’Honneur, Ordre National du Mérite.

Au temps de la RATP elle a gagné jusqu’à 350,000 euros annuels ; patrimoine déclaré de 1,100,000 euros

Laurent Pietraszewskisecrétaire d’Etat chargé des retraites – 53 ans

Fils de commerçants lillois, il a un Master en Économie Appliquée et rentre chez Auchan, groupe qui pèse plus de 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuels, propriété de la famille Mulliez, expatriée en Belgique pour raison fiscale, et soupçonnée par la Justice de fraude fiscale et de pratiques commerciales trompeuses.

Laurent commence par la RH de magasins et gère particulièrement les mouvements sociaux à Béthune où il fait arrêter et mettre en garde à vue une déléguée syndicale CFDT en l’accusant d’avoir volé un pain au chocolat pour le donner à une commerçante de la galerie marchande attenante, sans preuves. Il suspend aussi une autre employée pour une erreur de caisse de 80 centimes. Il prend vite du galon et finit comme responsable des carrières et de l’évaluation, à 5000 euros par mois.

Macroniste de la première heure, il veut se mettre en disponibilité pour briguer un poste de député en 2017 mais il se fait opportunément licencier, avec un chèque de plus de 70.000 euros. Il est élu dans le Nord lors des législatives et rentre à la commission des affaires sociales à l’Assemblée. Il est rapporteur des lois de l’été 2017 modifiant le code du travail. Il se brouille par la suite avec sa suppléante pour des questions politiciennes d’investitures LREM pour les municipales à Lille.

Par ailleurs, Laurent est « investi » dans une asso qui entend retrouver du boulot pour les femmes de plus de 45 ans et il est membre du Conseil d’Administration de l’Institut du Management et du Marketing de la Distribution.

Annick Girardin – Ministre des Outre-Mer – 55 ans

Issue d’une famille très modeste, elle devient mère à 16 ans. Elle entre au Parti Radical de Gauche et fonde son mouvement Caps sur l’Avenir (sic). Elle devient conseillère territoriale à St Pierre et Miquelon en 2000, conseillère municipale à St Pierre en 2001, se présente à la députation et échoue en 2002 puis est élue en 2007 puis 2012. Elle devient ministre en 2014, change de ministère en 2016. Soutient Sylvia Pinel à la primaire de la Gauche puis change d’avis et prend le parti de Macron.

Elle touchait 70,000 euros de revenus annuels en tant que ministre ; 850,000 euros de patrimoine déclaré

Frédérique Vidal – Ministre de l’Enseignement Supérieur – 56 ans

Née à Monaco, elle est biochimiste et spécialiste de génétique moléculaire, elle est professeure à la Faculté dès 1994 puis présidente de l’Université de Nice en 2012. Légion d’Honneur dans la foulée.

Elle déclarait 80,000 euros de revenus en 2016 ; patrimoine de 500,000 euros

Olivier Véran – ministre des solidarités et de la santé – 40 ans

Né en 1980 d’une mère prof et d’un père ingénieur informatique, il fait ses études de médecine à Grenoble et devient neurologue. Ambitieux et à l’aise pour constituer des réseaux, il intègre les dispositifs qui vont bien : le conseil de l’ordre des médecins de Grenoble, le porte-parolat de l’intersyndicale des internes en médecine, la présidence de l’association des assistants des hôpitaux de Grenoble

Il enchaîne avec un executive-master en gestion publique de la santé à Sciences Po Paris qu’il obtient en 2012. La même année, il est suppléent de la PS Geneviève Fioraso pour la députation. Cette dernière est nommée ministre et voilà donc Olivier Véran député. A l’Assemblée, il s’occupe d’affaires sociales et rédige des rapports sur la filière sang, sur l’emploi temporaire à l’hôpital, sur le financement de la Sécu et sur la gestion des établissements de santé.

En 2015, il se présente aux Départementales pour le PS et échoue. Idem aux Régionales où il est porte-parole du malheureux JJ Queyranne qui perd face à Laurent Wauquiez. Il devient néanmoins conseiller régional.

En 2017, il prend fait et cause pour LREM et obtient enfin sa première victoire, aux législatives de juin. Debut 2020, il devient ministre pour permettre à Agnès Buzyn de se lancer à la conquête de la mairie de Paris.

Gérald Damanin – Ministre de l’Action et des Comptes publics – 38 ans

Fils d’une famille modeste (cafetier et femme de ménage) franco-algérienne. Études dans un lycée catholique de Paris puis Sciences-Po Lille. Il entre aux Jeunes du RPR et se rapproche de Jacques Toubon. Il entre ensuite au service de Christian Vanneste (connu pour ses sorties homophobes…) puis David Douillet dont il dirige les campagnes puis le cabinet.

En 2010, il devient conseiller régional, puis député en 2012. En 2014, il est maire de Tourcoing. Il se rapproche de Nicolas Sarkozy dont il dirigera la campagne aux primaires et de Xavier Bertrand puis est de nouveau élu au Conseil Régional du Nord dont il devient vice-président, démissionnant alors de la députation. Il lâche François Fillon début mars 2017 à la suite des « affaires ».

En 2017 il déclarait 50,000 euros d’indemnités annuelles en tant qu’élu ; patrimoine déclaré de 650,000 euros

Jean Baptiste Lemoyne – secrétaire d’Etat auprès du ministre des affaires étrangères – 43 ans

Né en 1977 à Bourg-la-Reine. Prépa Littéraire à Lakanal, Sciences Po Strasbourg puis l’ESSEC avant d’intégrer les services de stratégie d’IBM et de s’engager auprès de l’UMP – conseiller municipal, puis départemental, puis sénateur – et de devenir conseiller ministériel sous Chirac puis Maire et collaborateur de Jean François Copé tout en s’engageant comme réserviste de l’armée.

Sa femme est une politicienne, sénatrice PS.

Derniers revenus connus : 70,000 euros/an ; patrimoine de 1,000,000 d’euros

Cedric O – secrétaire d’Etat à l’économie numérique – 37 ans

Né en 1982 d’une mère prof et d’un père cadre international. Prépa au lycée du Parc à Lyon puis HEC dont il sort en 2006 en intégrant directement avec Benjamin Griveaux l’équipe de campagne de Dominique Strauss Kahn.

Il est embauché ensuite à la direction de la communication de Safran, fabricant de moteurs d’avions militaires. Ensuite, il entre dans l’équipe de François Hollande pendant la campagne de 2012 puis dans le cabinet ministériel de Pierre Moscovici. En 2016, il quitte le navire et rejoint Emmanuel Macron puis devient trésorier d’En Marche.

Sa sœur, Delphine, est suppléante de… Mounir Mahjoubi a la députation, ce dernier lui laissant sa place à l’Assemblée Nationale quant il rentre au gouvernement, en charge de l’économie numérique.

Sibeth Ndiaye porte parole du gouvernement – 41 ans

Née en 1979. Son père est numéro 2 du parti du président Wade au Sénégal, sa mère est haute magistrate au Sénégal. Lycée Montaigne à Paris puis Master d’économie Publique à la Sorbonne. Elle y devient cadre à l’UNEF puis rentre comme administratrice à la MNEF.

En 2006, elle rejoint l’équipe de campagne de DSK. En 2008, elle rentre au service presse de Claude Bartolone en tant que président du Conseil Départemental du 93 puis même poste chez Montebourg au ministère de l’économie en 2012 puis sous Macron au même ministère, elle le suit ensuite à l’Elysée en 2017.

Amelie de Montchalin – chargée des affaires européennes – 35 ans

Née à Lyon, elle a beaucoup voyagé à cause du métier de son père, cadre sup’ chez Elf, Danone puis Coca Cola.

Lycée Hoche à Versailles, puis prépa à Sainte Geneviève. Elle enchaîne avec HEC/Licence d’Histoire/Licence d’Eco Appliquée. Enfin, un Master of Public Administration a Harvard.

Elle est embauchée chez AXA puis à la Commission Européenne puis chez Exane qui gère des actifs de la BNP puis de nouveau chez AXA, comme spécialiste des politiques européennes.

Très catholique, elle a trois enfants, son époux est cadre sup’ dans la prestigieuse boîte de conseil, Boston Consulting Group.

En 2006, elle s’engage à l’UMP auprès de Valérie Pecresse et participe à la campagne de Sarkozy. Ensuite, prise par sa vie pro, elle continue de fournir des notes aux clubs de réflexion de l’UMP puis rédige une partie du programme de Juppé pour les primaires de 2016. Après la défaite de ce dernier, elle rejoint En Marche et reçoit l’investiture pour la députation dans l’Essonne. Depuis, elle est très active dans les lois finance et se rapproche de Richard Ferrand. Elle devient vice-présidente du groupe LREM à l’Assemblée.

18815989_650513801825911_885975547_n-resp619

Jean-Michel Blanquer – Ministre de l’Éducation – 55 ans

Fils d’un avocat pied-noir de renom et d’une enseignante. Agrégé de droit public, docteur en droit à Panthéon-Assas, titulaire d’une maîtrise de philosophie et d’un master de sciences politiques de Sciences-Po Paris, il a aussi étudié à Harvard. Dans les années 90, il enchaîne les postes de professeur dans diverses universités. Il devient directeur d’un institut, professeur à Sciences-Po Paris puis recteur en Guyane et entre au cabinet du ministère de l’Éducation Nationale.

Sous Sarkozy, qui le repère comme relais bienveillant pour sa politique éducative, il est recteur de Créteil afin d’y expérimenter l’autonomie des établissements et les internats d’excellence tout en développant les partenariats avec Sciences-Po. En 2009, il est nommé directeur général de l’enseignement scolaire, poste clé du ministère.

Il s’est remarié il y a peu avec une ancienne étudiante de Sciences Po, maintenant magistrate.

Légion d’honneur, palmes académiques, Ordre National du Mérite.

Il déclarait en 2016 près de 250,000 euros de revenus en tant que directeur de l’ESSEC et 25,000 euros de dividendes ; patrimoine déclaré de 1,100,000 euros

Florence Parly – Ministre des Armées – 56 ans

Fille de deux hauts fonctionnaires, elle fait Sciences Po Paris puis l’ENA.
Elle rentre, dès la fin de ses études en 1987, dans les cabinets ministériels socialistes puis gravit les échelons à Bercy pour devenir secrétaire d’Etat au Budget sous Jospin en 2000.
Mme Parly est en couple avec le Directeur Général de la Poste et, incorrigible féministe, elle médiatise sa grossesse et pose pour « Elle » pendant ses fonctions ministérielles.
Elle prend sa carte au PS et se présente à des législatives en 2002. Elle perd, mais qu’à cela ne tienne, elle se présentera aux régionales en 2004 et cette fois c’est bon.

Vite fatiguée par la petitesse du mandat offert par le parti, elle quitte la politique et part pantoufler à la direction financière d’Air France en 2006 et elle pilote des plans de redressement… Pour cela, elle touche 80.000 euros par mois.

Hyperactive et incapable de ne pas se donner à la France, elle rejoint des clubs politiques de l’aile gauche du PS, elle préside le Comité des rémunérations puis siège au Conseil d’Administration d’Altran, énorme cabinet de consulting en ingénierie. Elle rentre ensuite au CA de Zodiac Aérospace comme fondée de pouvoir du groupe Rothschild, puis au CA d’Ingenico, leader mondial des terminaux de paiement, puis comme administratrice d’Air France, la SNCF, la BPI…

En 2014 elle quitte Air France avec un joli chèque de 675.000 euros puis entre à la direction financière de la SNCF avant d’être nommée à la tête de la direction Voyageurs de la SNCF, elle y touche 52.000 euros par mois. Le parquet financier de Paris, débute une enquête à son sujet pour une suspicion de trucage dans la passation d’un marché de la SNCF avec IBM. Elle aurait aussi mis au placard un de ses subordonnés qui avait protesté au sujet de ces méthodes..

En 2017, ses revenus représentaient 400,000 euros ; son patrimoine déclaré était de 2,000,000 d’euros

Jean-Yves Le Drian – Ministre des Affaires Étrangères – 72 ans

Famille ouvrière catho de gauche, lycée catholique puis classe préparatoire, faculté d’Histoire et agrégation d’Histoire. Il milite dès le lycée pour les Jeunesse Étudiantes Chrétiennes et c’est en 1974, avec Mitterrand, qu’il entre au PS. Il y rencontre rapidement François Hollande avec lequel il se lie d’amitié et il veillera à toujours rester dans la ligne majoritaire et consensuelle.

Il devient conseiller municipal de Lorient en 1977, député de 1978 à 1991 et maire de Lorient de 1981 à 1998. Il est secrétaire d’État sous Edith Cresson et récupère la députation en 1997 pour 10 ans. En 2004, il est élu conseiller régional de Bretagne dont il devient et demeure le président depuis 2010, sa femme en étant vice-présidente. Il devient cette même année président d’un organisme européen.

Il est ministre de la défense depuis 2012 et a brillé par son application dans le domaine de la promotion des armes françaises sur le marché international.

Il est franc-maçon.

Il touchait 120,000 euros annuels en tant que ministre ; 750,000 euros de patrimoine déclaré

Bruno Le Maire – Ministre de l’Économie – 51 ans

Né à Neuilly, fils d’un cadre de Total et d’une directrice d’établissement catholique dans le 16ème arrondissement dans lequel il ira jusqu’au Bac. Puis, classe préparatoire, École Normale Supérieure, il finit premier à l’agrégation de lettres modernes et enchaîne avec Sciences-Po Paris puis l’ENA. Marié à une femme issue de l’aristocratie à la fois artiste-peintre et…assistante parlementaire de son mari.

Il entre au Quai d’Orsay puis à l’Élysée sous Chirac et suit Dominique de Villepin dans sa carrière dans trois ministères.

Parachuté dans l’Eure, il devient député en 2007, ministre en 2008 ; conseiller régional en 2010.

Il se présente aux primaires de la droite pour représente sa sensibilité au sein des LR. Il lâche Fillon très vite et rejoint Emmanuel Macron.

Il déclarait en 2016 100,000 euros de revenus ; patrimoine déclaré de 1,000,000 d’euros

Muriel Pénicaud – Ministre du Travail – 65 ans

Née à Versailles, elle fait des études d’Histoire, de Sciences du langage et de psychologie. Elle devient alors administratrice territoriale puis entre au ministère du Travail de 1985 à 1993, date à laquelle elle intègre une très prestigieuse et onéreuse école de commerce à Fontainebleau, l’INSEAD. Elle intègre ensuite la direction mondiale de Danone puis devient DRH du groupe Dassault Systems en 2002 avant de prendre ce poste chez Danone en 2008. Elle y préside le conseil d’administration de la fondation Danone Ecosystème.

A partir de 2010, c’est l’envolée : conseil d’administration et de surveillance de la SNCF, administratrice d’Orange, administratrice d’Aéroports de Paris, administratrice du programme d’aménagement de Paris-Saclay (centre de recherche), chargée de cours à l’ENA, présidente de l’Institut National du Travail, auteure d’un rapport pour François Fillon sur « bien être et efficacité au travail », directrice générale de l’organisme d’Etat Business-France, personnalité associée au Conseil Economique et Social, vice-présidente du conseil de gouvernance de l’école de droit Paris II, présidente du conseil d’administration de AgroParisTech.

Légion d’honneur et l’ordre national du mérite.

En 2014 chez Danone elle déclarait 2,500,000 euros de revenus annuels ; patrimoine de 6,500,000 euros

Nicole Belloubet – Ministre de la Justice – 65 ans

Fille d’un ingénieur et d’une gérante d’hôtel, elle fait des études de droit à Panthéon Assas, obtient un doctorat et devient professeure de droit et rencontre son futur mari, également prof de droit. Elle devient rectrice d’académie à la fin des années 90 sous Jospin – elle est membre du PS puis elle préside le CA de Sciences Po Toulouse où elle enseigne avant d’intégrer le Conseil d’État en 2013. Elle est adjointe au maire à Toulouse puis Conseillère Régionale. En 2017, elle adhère à LREM et devient ministre en toute urgence après la démission de François Bayrou.

Elle déclarait 140,000 euros de revenus en 2013 ; patrimoine de 1,600,000 euros

Franck Riester – Ministre de la Culture – 46 ans

Double diplômé d’école de commerce dont l’ESSEC, il dirige le garage familial et quelques concessions Peugeot et devient auditeur pour l’énorme groupe Artur Andersen. Dès 1995, il rejoint le RPR dans sa ville de Coulommiers et il devient délégué puis adjoint. En 2007 il est élu député puis en en 2008 il  devient maire de la ville et patron de la communauté de communes. Il est réélu sans faille à ces postes depuis. Proche de Bruno le Maire, il décide de ne pas s’inscrire à LREM mais de fonder un groupe « Agir » avec des gens de droite disposés à s’allier avec Macron. Il devient Ministre en 2018.

Commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres

Geneviève DarrieusecqSecrétaire d’État auprès de la Ministre des Armées – 64 ans

Fille de paysans, elle fait des études de médecine à Bordeaux et devient médecin allergologue. Elle intègre la direction de syndicats professionnels et de l’ordre des médecins. Elle rentre au Modem en 2004 et devient conseillère régionale, puis maire de Mont-de-Marsan, puis députée européenne, puis patronne de l’agglo puis conseillère départementale. En 2016 elle soutient Juppé aux primaires de la droite puis Macron en avril 2017 et devient députée en juin 2017 avec l’investiture présidentielle…

Revenus : 30,000 euros/an en tant qu’élue + revenus en libéral ; patrimoine de 1,200,000 euros en immeubles et SCI

Roxana Maracineanu – Ministre des Sports – 44 ans

Né en Roumanie, son père obtient un travail en Algérie et de là, il prend la fuite avec sa famille vers la France et obtient l’asile dans les années 80. Elle débute par la gymnastique et devient ensuite une championne de natation puis, à la retraite, commentatrice télé avant de postuler à la direction technique nationale de la Natation, sans succès. Elle épouse à cette époque un journaliste sportif de France Inter. Elle obtient ensuite un diplôme de Langues Étrangères Appliquées puis d’une école de commerce. Elle prend sa carte au PS et devient conseillère régionale d’Île de France en 2010, elle obtient à ce moment là un logement HLM à Clamart, déclenchant quelques années plus tard un mini scandale médiatique. Nommée ministre par Emmanuel Macron il y a quelques mois.

Jean-Baptiste Djebbari – secrétaire d’État chargé des Transports – 38 ans

Issu d’une famille modeste, il est brillant élève, intègre une classe préparatoire scientifique puis l’École Nationale de l’Aviation civile dont il sort major avant de rentrer à la Direction Générale de l’Aviation Civile dont il devient haut fonctionnaire. Parallèlement, il passe des brevets de pilotage et bosse pour des boîtes privées de location ou d’achat partagé de jets. Il rencontre le ministre de l’Économie de l’époque, Emmanuel Macron, avec cette double casquette, pour parler développement des vols intérieurs en 2015. Il rentre ensuite à LREM puis devient député en 2017, ministre en 2019 et chargé de la stratégie de financement de la campagne de 2022 dans la foulée.

Christelle Dubos secrétaire d’État auprès du ministre des solidarités – 44 ans

Fille d’un ingénieur et d’une couturière, elle est diplômée du Travail Social. Elle participa à la création d’un centre intercommunal d’action sociale dans une petite communauté de communes puis devient directrice technique des services sociaux de ce territoire puis adjointe au maire. Fin 2016 elle intègre LREM puis devient députée en juin 2017 puis secrétaire d’État en 2018.

18835243_650522388491719_1678208231_n-resp532

Adrien Taquetsecrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance – 42 ans

Issu d’une famille aisée de St Cloud, il a fait des études de droit, Science Po Paris et l’Université de Georgetown aux États-Unis. Il a ensuite fait carrière dans la com’ chez Havas et EuroRSCG avant de fonder sa propre boîte de publicité. Strauss-Kahnien dès 2002, il rejoint Emmanuel Macron en 2015, devient député LREM en 2017 puis secrétaire d’État en 2019.

Agnès Pannier-Runachersecrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie – 45 ans

Fille d’un ingénieur et patron d’entreprise et d’une mère au foyer, née à Paris, elle fait une prépa privée hors contrat puis intègre Sciences Po Paris puis l’ENA dont elle sort Inspectrice Générale des Finances et amie avec Alexis Kohler, l’actuel secrétaire général de l’Élysée. Elle exerce comme inspectrice, puis comme administratrice des Hôpitaux de Paris puis à la direction de la Caisse des Dépôts et Consignations puis au Fonds Stratégique d’Investissement. En 2011, elle part dans le privé, chez Faurecia qui fournit des solutions d’ingénierie à l’industrie automobile. Elle rejoint ensuite le Domaine des Alpes, qui valorise du domaine skiable et elle est en parallèle administratrice d’une demi-douzaine de groupes – Crédit Agricole, Elis, Bourbon -. Elle devient référente LREM pour le XVIème arrondissement de Paris en 2017 puis secrétaire d’Etat en charge de l’Industrie, elle s’occupe notamment de l’attribution de la 5G en France…

Son époux et un directeur général d’Engie. Elle est chevalier de l’ordre national du mérite.

Gabriel Attalsecrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Éducation Nationale – 31 ans

Fils d’un avocat et producteur de cinéma et d’une salariée de boîte de production. Il suit les cours à l’École alsacienne où il devient ami de Juan Branco puis il rentre au Parti Socialiste en 2006 dans la mouvance DSK puis il intègre Sciences Po Paris et obtient un Master d’Affaires Publiques et intègre les cabinets ministériels sous Hollande. Il est conseiller municipal de Vanves en 2014 puis en 2016, il rejoint LREM et devient député en juin 2017. Son conjoint est un politique, ancien du PS désormais député européen LREM.

Olivier Dussopt secrétaire d’État auprès du Ministre des Compte Publics – 41 ans

Sciences Po Grenoble puis Master Management Territorial. Il rentre au PS en 2000 puis travaille au service d’hommes politiques locaux avant de devenir lui-même conseiller régional puis député en 2007 puis maire d’Annonay, réélu respectivement en 2012 puis 2014. Proche de Martine Aubry en 2011, il rejoint l’équipe de Manuel Valls en 2016 puis quitte le PS en 2017 et se fait réélire député – sans étiquette -, proche de LREM et devient secrétaire d’État quelques mois plus tard.

Laurent Nunez – secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Intérieur – 56 ans

Fils d’un architecte et d’une institutrice pieds-noirs, il obtient un master de gestion des collectivités, intègre une direction de conseil départemental puis devient inspecteur des impôts. Il est reçu à un concours interne de l’ENA puis travaille au Ministère de l’Intérieur ou comme Préfet quelques années. En 2017, il obtient la tête de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure puis devient le binôme de C. Castaner au Ministère de l’Intérieur en 2018.

Sébastien Lecornu – sous-ministre chargé des collectivités territoriales – 33 ans

Il intègre les Jeunes Populaires (jeunes de l’UMP) dès le lycée puis suit un master de Droit à Assas. Il devient collaborateur parlementaire de députés de l’UMP puis rencontre Bruno Le Maire qui le fait rentrer dans ses cabinets ministériels successifs sous Chirac puis Sarkozy. Parallèlement, il dirige sa boîte de conseil en relations publiques et il est gendarme réserviste. Maire en 2014, président de conseil départemental en 2015, il dirige la campagne aux primaires de Bruno Le Maire puis il le suit à LREM. Il intègre le gouvernement dès 2017.

Chevalier des arts et lettres, chevalier du mérite agricole, médaille de la défense nationale, médaille des services militaires volontaires.

Ses revenus de 70,000 euros annuels étaient constitués essentiellement de ses indemnités d’élu ; patrimoine de plus de 500,000 euros

Julien Denormandie ministre de la Ville et du Logement – 39 ans

Il est le fils d’un père chirurgien devenu directeur général du groupe Korian, mastodonte des maisons de retraite privées et d’une mère médecin. Son oncle est un des pontes de la filière bois en France. Sa famille est catholique pratiquante, tout comme lui.

Il fait des études d’ingénieur agronome où il rencontre sa future femme dont le père est sous-gouverneur de la Banque de France. Il intègre l’école du génie rural, des eaux et forêts et un Master in Business Administration. Diplômé, il obtient un détachement au bout d’un mois à la Direction du Commerce Extérieur puis est nommé à l’ambassade de France au Caire. Il devient chef du bureau Moyen-Orient à la direction du Trésor. Il passe au ministère de l’économie où il est repéré en 2012 par Emmanuel Macron.

En 2014, il crée une start-up avec Ismael Emelien – très proche de Macron – autour de l’apprentissage numérique et intègre un incubateur financé par AXA. A l’été, il est nommé Directeur de Cabinet Adjoint d’Emmanuel Macron a Bercy. En 2016 il démissionne et participe à la création de LREM et prépare les élections à venir. Il est nommé en juin 2017 en catastrophe ministre du logement à la place du Modem démissionnaire Jacques Mezard et…il présente trois mois plus tard le plan logement du quinquennat. Il est copieusement sifflé lors du congrès annuel du logement social à cause des coupes budgétaires dans le secteur.

Ses revenus variaient entre 50,000 et 100,000 euros annuels ; patrimoine déclaré de 700,000 euros

Marc Fesneauministre chargé des relations avec le parlement – 49 ans

Lycée Molière à Paris puis faculté de sciences de la Vie et de la Terre avant de rentrer dans une boîte de conseil en agronomie qui travaille pour le ministère de l’agriculture et le conseil général du 41 dont il devient le directeur du développement local. Il reprend dans la foulée des études à Sciences Po Paris.

Conseiller municipal en 1995, conseiller régional en 2004 puis maire en 2008, puis président de la communauté de communes en 2016, il intègre le Modem dès sa création et en 2017 il devient député de la majorité avant de rentrer au gouvernement en 2018.

Jacqueline GouraultMinistre de la cohésion des territoires – 69 ans

Fille d’éleveurs, elle est professeure d’Histoire-Géographie. En 1974 elle s’engage à l’UDF et devient une figure locale du parti dans la région de Blois où elle devient la principale opposante à Jack Lang, conseillère municipale, communautaire et régionale. Elle devient sénatrice en 2001.

Elle suit François Bayrou lors de la création du Modem en 2007, se tient à distance du sarkozysme puis elle soutient Juppé aux primaires de 2016 puis Macron dès mars 2017.

Elle déclarait 90,000 euros d’indemnités d’élue en 2016 ainsi que 60,000 euros de revenus de son entreprise ; patrimoine de 1,100,000 euros

Didier Guillaume – Ministre de l’Agriculture – 60 ans

Fils d’éleveurs, il est agent du Trésor public de profession. Il rentre au PS en 1980, soutient la candidature Mitterrand puis devient conseiller municipal puis conseiller régional avant d’intégrer des cabinets ministériels socialistes. Il devient ensuite maire, puis conseiller général puis président du conseil général de la Drôme. Sénateur en 2008, il devient le chef du groupe socialiste au Sénat puis dirige la campagne de Manuel Valls aux primaires en 2017 et quitte le PS en 2018, en devenant ministre.

Emmanuelle Wargonsecrétaire d’Etat auprès de la Ministre à la transition écologique – 49 ans

Fille d’un politicien et d’une énarque, elle fait classe prépa, HEC, Sciences Po Paris puis l’ENA, dans la même promotion qu’Edouard Philippe. Elle rentre à la Cour des Comptes puis conseille Bernard Kouchner en tant que Ministre et intègre la direction de l’agence française de sécurité sanitaires des produits de santé. Elle devient ensuite auditrice des Hôpitaux de Paris puis directrice de cabinet de Martin Hirsch puis est elle est nommée dans des directions centrales du ministère du Travail. En 2015 elle devient cadre supérieure dans les Affaires Publiques – lobbyiste quoi – chez Danone jusqu’à sa nomination au ministère en 2018.

Chevalier de l’ordre du mérite.

Brune Poirsonsecrétaire d’Etat auprès de la Ministre à la transition écologique – 37 ans

Fille d’un informaticien de la Banque Mondiale et d’une restauratrice de tableaux. Bac à Marseille, Prépa à Paris, Sciences Po à Aix puis London School of Economics. Elle devient attachée parlementaire d’une députée travailliste anglaise. Elle part faire des missions en Inde puis intègre le cabinet du Premier Ministre à New Delhi puis elle prend la tête de l’agence française de développement en Inde. Elle crée en parallèle un think tank de développement durable urbain avec son mari puis est recrutée par Véolia en Inde puis aux États Unis où elle fonde un autre think tank et reprend des études d’administration publique à Harvard. En 2017, elle revient en France et rejoint l’équipe d’Emmanuel Macron.

Elle déclarait sa dernière année de travail 70,000 euros de revenus ; son patrimoine déclaré était de 500,000 euros

 

PS : Illustrations de CPDL – 2017

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s