En marge d’élections municipales dont on ne peut pas dire qu’elles aient été un raz-de-marée d’enthousiasme républicain, s’est déroulé un subtil jeu de manœuvres et de négociations qui a abouti à l’élection à la tête de Tours-Métropole de Wilfried Schwartz. Le maire de La Riche a indéniablement le vent en poupe et continue ainsi son ascension en prenant la présidence de la jeune collectivité qui, plus que jamais, se montre bien éloignée des préoccupations des citoyens. Petit retour sur cette séquence bien ficelée.
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C’est le 17 juillet dernier donc, dans une mise en scène presque parfaite qu’a été officiellement organisée la transmission de la présidence de la Métropole à Wilfried Schwartz. Pourtant, tout se jouait en coulisses depuis des semaines et cette soirée n’a été que l’épilogue résultant des nouveaux équilibres politiques issus des élections municipales.
Sans grande surprise, c’est en réalité Philippe Briand qui a été le protagoniste de tout ce processus et c’est donc lui qui a occupé tout naturellement le rôle phare de la soirée du 17 où médias et politiques fraîchement élus se sont retrouvés à la Cité de la Création et de l’Innovation pour le vote solennel. Et en effet, que d’émotions lorsque le patriarche Briand a laissé le siège de la présidence de Tours-Métropole au cours d’une cérémonie où, après avoir reçu un petit arbre doré en guise d’hommage-souvenir, il a concédé quelques larmes. On le comprendrait presque, ceci dit, car une page se tourne incontestablement pour cette figure tutélaire de la classe politique locale, droite et gauche confondues. Lui qui est l’indéboulonnable maire du très huppé St Cyr sur Loire depuis 1989, cinq fois député de cette ville et ancien président de l’agglomération tourangelle, il a été avec Jean Germain et Jean-Patrick Gille un des principaux artisans de l’obtention du convoité statut de métropole en 2017, faisant rentrer Tours dans la cour des villes qui comptent.
Il est vrai que Briand et la Métropole sont indissociables. A tel point qu’avec les années, Philippe Briand a pu se laisser aller à des comportements qui fleurent bon le notable local façon roman de Balzac, tout en rondeur et paternalisme. Ainsi, notre magnat de l’immobilier, première fortune du département avec au moins 100 millions d’euros au compteur, s’est attribué en tant que président qu’une très austère indemnité, dans un style grandeur à l’Antique. Un peu dans la même veine, un maire du coin qui a souhaité rester anonyme m’a appris que nombre de réunions concernant la métropole se déroulaient traditionnellement au modeste domicile de Philippe Briand plutôt que dans les bureaux officiels, dans un mélange des genres qui ne semble pas trop déranger la classe politique locale depuis des années. Homme de réseaux et homme d’affaires, Philippe Briand connaît la musique et a su entretenir des relations d’influence dans les salons ouatés davantage que de manière officielle en séance plénière. Toujours est-il que c’est lui l’homme fort du coin, le faiseur de rois, celui qui mène la danse.
Cependant, depuis début 2020 et avec la défaite prévisible de Christophe Bouchet face à l’écologiste Emmanuel Denis, Philippe Briand a dû se rendre à l’évidence : la Métropole allait basculer à gauche et il fallait donc préparer au mieux le passage de flambeau. Très vite, s’est dessinée une ligne « tout sauf le PS et Jean-Patrick Gille », stratégie vue d’un bon œil par EELV qui parallèlement à l’union des gauches et de l’écologie à Tours ne semblait pas pressée de livrer la métropole à un éléphant local issu de la génération Jean Germain, le tout alors que s’organisent déjà en coulisses les prochaines échéances électorales, notamment les Régionales où écologistes et socialistes s’observent en chiens de faïence.
Finalement, après quelques semaines de poker menteur et de discussions, c’est le nom de Wilfried Schwartz qui sort du chapeau. Jeune, brillant, suffisamment habile pour discuter avec la France Insoumise et donner des gages aux assos marquées à gauche, fin connaisseur du PS dont il est issu et assez raisonnable et bien élevé pour être dans les petits papiers de la droite du coin, il tient rapidement la corde. Résultat, Schwartz devient le seul candidat, tous les autres aspirants s’étant retirés, donnant une illusion de consensus, principe politique cardinal à Tours-Métropole. Il y a bien Emmanuel François qui a crée la surprise en se déclarant candidat le soir du 17 juillet. Mais le héros de la droite à Saint-Pierre-dès-Corps qui a réussi l’exploit d’enlever cette ville aux communistes qui la dirigeaient depuis 100 ans a vite compris son erreur : immédiatement rappelé à l’ordre entre deux portes selon le témoignage d’un participant amusé, il a perdu dans la minute le poste de vice-président qui lui était promis. On ne rigole pas avec le consensus et la discipline de vote entre gens de bonne compagnie. C’est donc de manière triomphale que le maire de La Riche, fraîchement réélu au premier tour dans sa ville en mars 2020 a pris la tête de la métropole à 35 ans.
Mais qui est donc ce jeune politique adoubé par Philippe Briand et qui a déjà 15 ans de carrière derrière lui ?
L’irrésistible ascension
De Wilfried Schwartz, ses camarades de collège se souviennent de sa volonté de « devenir un jour président de la République ». De l’ambition, le jeune homme en a, ça c’est certain. Adolescent, il adhère au Parti Socialiste en 2002 puis rentre en Fac de droit tout en faisant ses armes dans le syndicalisme étudiant jusqu’à en devenir éphémère représentant auprès de la présidence de l’Université de Tours. En 2007, il s’engage dans les législatives auprès de Marisol Touraine dont il est directeur de campagne et se fait repérer par Alain Michel, le maire de La Riche depuis les années 80, qui le nomme directeur de son cabinet dans la foulée. Schwartz est parallèlement de 2008 à 2013 conseiller municipal à Saint-Pierre-dès-Corps. Il apprend alors à louvoyer entre les différents courants du PS pour les primaires de 2011 lors desquelles il suit son mentor Alain Michel dans le choix d’Arnaud Montebourg puis de François Hollande.
Sérieux et disponible, le jeune Wilfried est apprécié pour son travail à La Riche et lorsque les municipales de 2014 approchent, le maire sortant qui part à la retraite fait de son dircab son dauphin, histoire de garder un peu la main sur la destinée de « sa » ville. Obligé de démissionner de son poste de directeur de cabinet fin 2013 pour pouvoir se présenter aux Municipales, M. Schwartz obtient un poste de « chargé d’insertion professionnelle et de la promotion du doctorat » à l’Université de Tours, poste qu’il conserve toujours actuellement mais qu’il devrait quitter sous peu.

En tout cas, soutenu par l’artillerie lourde du PS local qui pallie son manque de notoriété, Wilfried Schwartz remporte le scrutin avec 400 voix d’avance. Conscient de sa courte victoire, le nouveau maire, le plus jeune de l’agglomération à l’époque avec 29 ans, va dès lors déployer une double stratégie : il s’agira d’une part de conforter sa position à La Riche pour en faire un solide fief, d’autre part, la mairie devra être un marchepied pour sa carrière car le jeune homme se voit un destin national.
Réseau mon amour
Lucide sur le rapport de forces local, Schwartz sait depuis le début qu’il faut composer avec la droite pour peser. Il se débrouillera donc toujours pour avoir les meilleures relations avec les potentats locaux et surtout Philippe Briand avec qui il s’entend très bien. Il fera d’ailleurs partie de l’équipe de joyeux fêtards tant remarquée par son attitude lors d’une soirée au Temps Machine en octobre 2014 : Briand, Augis, De Oliveira – tous trois maires de droite – et Schwartz, visiblement éméchés, exécutent de bon cœur une chenille avant le début d’un concert et se montrent bien peu respectueux du personnel.
Schwartz restera néanmoins attentif aux figures locales de la gauche, veillant à ne pas laisser tomber les camarades restés sans poste après la défaite de Jean Germain en 2014. Ainsi, Jean-Pierre Tolochard, ancien adjoint à la culture à Tours est nommé…adjoint à la culture à La Riche, fonction qu’il quittera d’ailleurs rapidement avant de rejoindre LREM et Benoist Pierre avec un succès tout relatif.
Schwartz est également proche de Pierre-Alain Roiron – maire divers-gauche de Langeais, conseiller régional et vice-président de l’association départementale des maires – dont il prend la roue pour entrer dans l’association des Maires de France, devenant rapidement membre du comité directeur. Schwartz prend également la tête de l’UDESR (Union des Elus Socialistes et Républicains d’Indre-et-Loire), dispositif qui lui permet de se poser en figure incontournable du paysage politique tourangeau tout en continuant à élargir son réseau, toujours et encore.
« Ces manœuvres ne passent pas inaperçues » – confie un vieux routard de la politique locale – « Wilfried se voyait bien devenir sénateur PS d’Indre-et-Loire à la place de Jean-Jacques Filleul ». Il bénéficie même d’une couverture médiatique tout à fait bienveillante dans la presse locale qui se demande avec impertinence s’il est « le nouvel homme fort de la gauche tourangelle ? »
Hélas, l’échec de François Hollande et le naufrage socialiste en 2017 obligent Schwartz à changer son fusil d’épaule. Il déchire sa carte du PS et devient maire sans étiquette. Il navigue ensuite à vue : grillé au PS, il évite pourtant la tentation du rapprochement avec le parti d’Emmanuel Macron. Après un petit passage à vide sur fond de tensions à la mairie de La Riche, Schwartz rebondit et se rapproche du parti hamoniste Génération.s qui donne plus de place à la jeune garde d’élus issus du PS tout en offrant une structure qui permet de rêver encore à une carrière nationale. A ce propos, une militante larichoise expérimentée commente : « Je m’interroge sur la prétendue « proximité » de Wilfried Schwartz avec Génération.s. Que je sache, il est seul à revendiquer une telle proximité. Il n’a jamais pris sa carte. S’il y a quelques membres de Génération.s dans son conseil et ses collaborateurs, il y a aussi des macronistes, des socialistes et des communistes ». Voilà en tout cas Wilfried bien paré, il suffira d’attendre désormais l’occasion.
Un élu-manager diversement apprécié…
Parallèlement au travail sur ses réseaux, Wilfried Schwartz entend également s’ancrer durablement dans sa ville de La Riche. Dans cette logique, le premier chantier à lancer, c’est le renouvellement du personnel politique et administratif local, très marqué par l’époque Alain Michel.
La liste menée par Schwartz en 2014 compte 50% de nouveaux venus, bientôt bombardés adjoints et totalement dévoués au jeune homme à qui ils doivent leur poste et les émoluments qui vont avec. Cependant, avec l’administration municipale, c’est plus compliqué et l’arme du management sera choisie pour procéder à ce que certains syndicats appellent « une purge », avec une trentaine de départs en quelques mois, sur 250 titulaires de postes municipaux.
L’hécatombe est encore plus notable parmi les cadres et directeurs de services, presque tous partis, le plus souvent vers des postes dans d’autres villes du coin ou dans les institutions de la toute nouvelle Métropole, le malaise à La Riche étant désormais un secret de polichinelle pour la classe politique locale.
A l’été puis l’automne 2018, la situation se tend davantage encore, notamment avec le jeu de chaises musicales au sommet de la hiérarchie administrative de la Mairie et l’avènement de Mme Ouassila Soum, au préalable directrice des ressources humaines et devenue au triple galop directrice générale des services (DGS), poste vacant depuis l’arrêt du titulaire. La rapidité de cette ascension étonne même la NR… et cette hyperactive s’occupe également des attributions du directeur général adjoint, parti en claquant la porte peu avant. Ainsi, la montée en influence de Mme Soum se confirme, elle qui était par ailleurs conseillère municipale à Saint-Pierre-dès-Corps avant d’intégrer le partir hamoniste Génération.s pour lequel elle sera candidate aux européennes en 2019, affichant une grande proximité politique avec Schwartz.
Face aux importants questionnements au sujet du management, les syndicats obtiennent de la part du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail la nomination d’un cabinet indépendant afin d’auditer l’organisation et les rapports de hiérarchie, un dossier avec des recommandations ayant d’ailleurs été produit début 2020, mais non communiqué au personnel.
Paroxysme de l’orage qu’essuie le maire à cette époque, la parution à l’automne 2019 dans la presse locale du témoignage de deux anciennes cadres des services administratifs larichois qui annonçaient porter plainte pour harcèlement moral au travail contre Wilfried Schwartz et Ouasslia Soum, ces derniers répondant par une plainte en diffamation, les deux affaires n’étant toujours pas traitées par la justice à ce jour. Pour enfoncer le clou, un tract citoyen anonyme et assassin, brocardant le management du Maire et de sa directrice générale des services a été largement distribué, faisant grand bruit. Ainsi, la presse a pu faire étalage d’un « management par la peur », « intimidations », « harcèlement moral », « méthodes staliniennes », « autoritarisme exacerbé », « absence de concertation », « manque de considération », « mises à l’écart », « violences verbales », « mal-être », « burn-out », « dégradation des conditions de travail », « méthodes de gestion répressives », « dénigrement » … Ambiance. Depuis, la situation ne semble pas s’être améliorée, les relations restent très tendues avec les syndicats qui ont déposé plainte en mars dernier pour « pour diffamation, vol de courrier, abus de pouvoir entravant le droit syndical, et la liberté d’expression et le non-respect de l’obligation de neutralité » à l’encontre de W. Schwartz au sujet de la disparition de certains tracts et pour des propos tenus par courriel.
Bien sûr, la communication du maire a mis en avant une sorte de cabale ourdie par quelques odieux syndicalistes privilégiés qui n’ont pas supporté la réorganisation du travail, mais, ayant eu accès aux dossiers et ayant enquêté sur la question en rencontrant nombre de témoins, j’ai beaucoup de mal à croire au complot de dizaines d’employés. La justice tranchera.
Habemus Baron
En tout état de cause, malgré les tensions très fortes avec une partie du personnel, Wilfried Schwartz réussit à remporter les élection municipales de mars dernier dès le premier tour, gagnant son pari de faire de La Riche son véritable fief. Très rapidement ensuite, dès les débuts du confinement, il entame sa campagne informelle pour viser la présidence de la métropole. Schwartz endosse alors le costume d’homme de la situation et communique à profusion sur la mise en place d’ateliers de confection de masques en tissus pour livrer gratuitement les habitants de la Riche, laissant même parfois quelques souvenirs mitigés aux bénévoles présents. Sur un plan plus politique, le maire de La Riche tire à boulets rouges avec Emmanuel Denis et Philippe Briand sur le Plan Étincelle de Christophe Bouchet, sorte de distribution électoraliste de chèques cadeau pour tenter de renflouer les petits commerces à l’issue de la crise du Covid19.
En réalité, il mène déjà en parallèle des discussions avec ces mêmes Philippe Briand – élu à Saint Cyr dès le premier tour – et Emmanuel Denis, arrivé largement en tête à Tours le soir du 28 mars. Plusieurs scenarii sont envisagés, alors que de son côté Jean-Patrick Gille (PS) travaillait au corps nombre d’élus de gauche pour peaufiner sa candidature. Les noms de Frédéric Augis, Cédric de Oliveira, Christian Gatard, Didier Vallée ou de Christophe Boulanger ont circulé un moment mais finalement, un consensus se dégage autour de Wilfried Schwartz qui s’engage à laisser pas mal de vice-présidences à la droite, dont celle tout en haut de l’organigramme comprenant les relations institutionnelles et le rayonnement international à… Philippe Briand, qui entend occuper encore un peu la scène. Un très proche de la majorité à Tours analyse, de l’autre côté, la position ambiguë d’Emmanuel Denis : « il pense pouvoir contrôler Schwartz qui est devenu président en partie par sa grâce et puis, ce n’est pas bien difficile de voir qu’il a négocié des vice-présidences pour son équipe et ce afin de faire avancer les dossiers qui comptent pour Tours, quitte à lâcher sur d’autres points ».
Le 17 juillet, c’est enfin le grand soir et la Métropole a bien fait les choses : un voiturier gare les beaux véhicules des élus, les verrines et canapés brillent de mille feux, les dames qui accompagnent le parterre de maires presque exclusivement masculin sont élégamment habillées. La French Loire Valley peut être fière.
Excepté le fâcheux épisode avec Emmanuel François relaté plus haut, tout se déroule comme prévu. Jean-Patrick Gille qui a compris, lui, que la partie est jouée ne dépose pas de candidature, et il récupère un poste de vice-président aux équipements culturels en guise de lot de consolation. Cerise sur la gâteau anti-socialiste, Wilfried Schwartz s’est choisi un directeur de cabinet à la métropole qui est notoirement détesté par une grande partie du PS local qui n’hésite pas à le faire savoir. Le message est bien passé, visiblement.
La même soirée, les premières délibérations interviennent et là, stupeur : à la surprise générale, M. Schwartz propose que l’on vote une augmentation de sa propre indemnité (+93%) et de celle des vice-présidents et membres du bureau des maires (+30%). Quelques personnalités de la droite tourangelle sautent sur l’occasion pour crier au scandale et à l’argent jeté par les fenêtres puis demandent un report pour examiner la question en commission. Petit moment de flottement, mais Emmanuel Denis qui avait la main pour valider le principe de report ne se manifeste pas pour éviter un camouflet à Schwartz. Au final, l’augmentation est bel et bien votée malgré opposition d’une partie des élus, provoquant un malaise palpable, certains s’engageant même dans les jours suivants à reverser à des associations leurs surplus d’indemnités. Mais bon, la casse est limitée : la presse qui couvre la soirée reste d’une délicate pudeur à ce sujet.
Détail cocasse : ce n’est pas la première fois que Wilfried Schwartz augmente sa rémunération en tant qu’élu. En effet, il a fait voter en 2017 au conseil municipal de La Riche l’augmentation globale des indemnités sur la base du barème applicable aux communes de 20 000 à 49 999 habitants (La Riche étant à 10403 habitants) afin de monter sa rémunération au taux maximal de 90%, soit 3500,46€ brut.
Dans les jours qui suivent, M. Schwartz fait passer un document avec un argumentaire et des éléments de langage au sujet des augmentations : « c’est juste un rattrapage pour atteindre des indemnités comparables aux métropoles de taille comparable », « si on veut attirer les talents du secteur privé, il faut leur proposer des niveaux de rémunération acceptables » et « il s’agit d’un redéploiement de moyens afin de mieux rémunérer les conseillers métropolitains qui ont des délégations : on paye davantage ceux qui ont davantage de responsabilité mais la masse financière des indemnités reste assez stable ». On saluera le talent des communicants…mais par contre, niveau sens politique, ça coince. Selon un autre vieux briscard de la politique locale, quelque peu amer après la soirée, « Emmanuel Denis a eu une drôle de position, lui qui avait renoncé à ses indemnités lorsqu’il était simple conseiller métropolitain et avait communiqué à ce sujet. Même s’il a habilement baissé ses indemnités de maire de Tours de 20%, son cumul de revenus pose question ».
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Était-ce vraiment la priorité de s’augmenter entre pairs dès la séance inaugurale ? Quelle image cela donne-t-il en spectacle aux citoyens ? N’aurait-on pas attendu, comme acte fondateur de la mandature, autre chose de la part de la gauche au pouvoir ? Plus largement, que penser de cette unanimité droite/gauche sur la personne de Wilfried Schwartz ? A quel prix ce consensus a-t-il été obtenu ? Quels gages ont été donnés aux uns et aux autres ? Comment les personnels et syndicats de la métropole accueillent-ils la nouvelle de l’arrivée de Schwartz, précédé de sa réputation de manager intraitable ?
Espérons que nos élus, ceux de la gauche en particulier, sauront ne pas tomber dans le piège de cette chambre de notables qui n’est pas sans rappeler les plus augustes assemblées louis-philippardes, d’autant plus avec le tropisme si typiquement tourangeau de l’entre-soi et des tractations d’antichambre.
Symbole qui a du sens, Philippe Briand a terminé son discours de passation le 17 juillet en adressant à Wilfried Schwartz un « cette Métropole, c’est la tienne ».
En fait, non, c’est la nôtre.
Merci pour vos articles (ça change des publications « feutrées »)
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Excellent article !
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Remarquable article que je découvre tardivement (à la suite du craquage de l’impétrant).
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