Après une séquence politique bien dense depuis près d’un un mois, ce dimanche 10 juillet avait lieu l’élection du nouveau président de Tours Métropole. Et derrière les apparences d’un processus consensuel visant l’intérêt général, on trouve un résumé de tout ce qui ne va pas dans la vie politique tourangelle. Retour en détail sur les étapes qui ont abouti à l’élection de M. Frédéric Augis, loin des communiqués de presse calibrés et des sourires de façade.
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Acte I : les prémices
Dès l’élection de Wilfried Schwartz à la tête de Tours Métropole en juillet 2020, agents, syndicats et connaisseurs de la vie politique locale savaient que la question managériale serait très sensible. Pourquoi ? Parce qu’à La Riche où Schwartz est maire depuis 2014, ça se passe mal, et c’est un secret de polichinelle. Des dizaines et des dizaines de départs d’agents, un turn-over impressionnant dans certains services très exposés – la Police Municipale par exemple -, des directeurs qui ne restent que quelques mois et des rapports très tendus avec les syndicats, sans parler de l’ambiance délétère et de suspicion permanente. En tout cas, de manière assez prévisible, ces problèmes se sont reproduits à la Métropole : départs, demandes de mutation et arrêts maladie ont vite grimpé en flèche. Petit retour en arrière pour bien comprendre…
Alors que la situation laborale se dégradait fortement depuis 2017, à l’automne 2019 un début de tempête s’est abattu sur La Riche avec la parution d’un article dans la Nouvelle République qui pointait la souffrance au travail de deux directrices. On apprenait dans cet article que Schwartz avait suspendu la directrice des solidarités, expulsée de son bureau encadrée par deux policiers municipaux puis convoquée plus tard en conseil de discipline qui, du reste, finira par totalement la blanchir des accusations qui pesaient sur elle. Toujours dans la presse de l’époque, on parlait d’un « management par la peur », d’« intimidations », de « harcèlement moral », de « méthodes staliniennes », d’« autoritarisme exacerbé », d’« absence de concertation », de « manque de considération », de « mises à l’écart », de « violences verbales », de « mal-être », de « burn-out », de « dégradation des conditions de travail », de « méthodes de gestion répressives », de « dénigrement » (1)…
Schwartz a dû alors sortir les gros moyens fin 2019 : un dépôt de plainte en diffamation contre le journaliste de la NR et les deux directrices pour se poser en victime, une opération séduction des syndicats et représentants du personnel en autorisant un audit social piloté par le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) et l’infusion discrète dans la presse de l’argumentaire bien rodé sur le supposé hasard de tant de départs de La Riche. Qui de sa promotion, qui de son déménagement, qui de sa reconversion, le tout saupoudré d’un très classique les agents sont privilégiés et il y a des résistances quand on veut les mettre au boulot. En tout cas, la tempête passée, Wilfried Schwartz a pu se dédier enfin à ce qui l’intéresse le plus, sa carrière. Et en effet, il fallait préparer les municipales de 2020 et sentir comment le vent allait tourner pour obtenir un poste plus conforme aux ambitions du jeune trentenaire classé à gauche bien qu’il ait quitté le PS en 2017. Président de la Métropole, ou alors député ou Sénateur un peu plus tard, voilà qui semblait être un bon plan.
Mais les mauvaises habitudes n’avaient pas vraiment disparu : il semblerait que l’audit social mené par un cabinet indépendant ait été enterré quelques semaines avant les municipales de l’an dernier et que seule une bien sympathique version expurgée ait été présentée rapidement aux syndicats. Circulez, il n’y a rien à voir, donc. Pourtant, les départs d’agents ont continué à La Riche, sans même parler des personnes en situation de burn-out qui multipliaient les arrêts, le tout donnant lieu à des alertes syndicales et à la diffusion de tracts qui ont provoqué des colères noires du maire, ce qui s’est fini à l’été 2020 par des menaces de dépôt plainte pour « pour diffamation, vol de courrier, abus de pouvoir entravant le droit syndical, et la liberté d’expression et le non-respect de l’obligation de neutralité » à l’encontre de W. Schwartz au sujet de la disparition de certains tracts et pour des propos tenus par courriel. Toujours est-il que le jeune maire a été réélu triomphalement à La Riche en mars 2020 et qu’il a pris la tête de la métropole dans la foulée, en juillet.
Quelques mois plus tard, les tensions sont redevenues aiguës et visibles, par exemple en janvier dernier lorsqu’à l’issue d’un Conseil, Wilfried Schwartz s’en serait pris à un policier municipal, avec une attitude agressive aussi bien sur le plan physique que verbal, et ce devant de nombreux témoins, dont des élus. De même, une correspondante de la NR qui couvrait les Conseils Municipaux aurait été jugée trop peu docile et donc tombée en disgrâce, privée d’informations, d’invitations et de communiqués par les services de com’ dirigés par M. David Chaumin, bientôt promu Directeur Général Adjoint, en une ascension fulgurante comme on en voit à La Riche.
Parallèlement, les méthodes récurrentes de Schwartz sont arrivées rapidement à la Métropole. Premier signe qui avait mis la puce à l’oreille des syndicats : la nomination en tant Directrice Générale Adjointe de la Métropole de Mme Ouassila Soum. En effet, cette dernière est loin d’être une inconnue : ancienne conseillère municipale à Saint Pierre des Corps, directrice des ressources humaines de Nazelles-Négron avant de rejoindre La Riche en 2017 comme DRH et de devenir en 2018 lors d’une de ces ascensions typiquement larichoises Directrice Générale Adjointe (DGA) à la suite du départ mouvementé du titulaire. Quelques semaines plus tard elle cumulera tout cela avec la fonction de Directrice Générale des Services (DGS) après la mise en arrêt maladie du premier cadre de la mairie qui sera à son retour – fait rarissime – rétrogradé. Toujours est-il que, de l’avis des syndicats, Mme Soum participe pleinement aux dérives managériales à La Riche, elle est d’ailleurs nommée par les deux directrices ayant témoigné dans la NR. Son arrivée à la Métropole a donc été perçue comme une menace, d’autant plus que certains s’interrogent sur sa capacité à gérer tous les dossiers, entre son poste de DGS à La Riche et de DGA à la Métropole, sans même parler de son engagement politique auprès de Génération.s qui l’occupe en période électorale.
En tout cas, sans surprises, les mêmes causes provoquant les mêmes effets, une collaboratrice proche de la présidence de la métropole commente : « le problème de Schwartz, c’est qu’il ne fait confiance à personne. Quand je dis personne c’est personne. Il veut tout contrôler lui même. Ça peut éventuellement marcher à La Riche, mais pas avec un paquebot comme la métropole. Dès qu’un sujet ou un projet lui échappent, parce qu’il n’a pas le temps de suivre et qu’il ne fait pas confiance à ses vice-présidents, il le déconstruit pour remettre la main dessus, quitte à mettre le projet en danger. Ça à pour conséquence un stop and go permanent. Ou plutôt un « start and stop ». Et cela peut parfois être très violent avec un Schwartz qui lance un dossier et qui dit quelques semaines plus tard: « c’est nul ». Il faut arrêter et tout refaire. C’est aussi cela qui a épuisé l’exécutif mais surtout les services : le sentiment de construire et déconstruire en permanence… Mais le pire, c’est la suspicion permanente qui est donnée par Schwartz de mal faire le travail parce qu’on est contre lui. Son monde est manichéen. Il n’y a que des gentils et des méchants. Autant dire que les gentils sont peu nombreux. Dans sa tête, tout le monde cherche à le trahir ou lui nuire. Et dans la même journée vous pouvez passer d’une case à l’autre plusieurs fois. Pour lui, les agents qui ne font pas de politique et qui sont juste la pour faire leur travail ça n’existe pas. On est avec ou contre lui ».
Parmi les directeurs de service et les cadres supérieurs, le malaise est palpable, tout comme l’épuisement progressif. Même si, comme le dit un de ces directeurs de service, « on est formés pour faire avec des élus caractériels, on a l’habitude des coups de pression et on est résilients, ça fait partie de la culture de la profession », la situation s’est objectivement dégradée depuis mai dernier. « Le choix de Schwartz de se lancer dans la campagne des élections départementales sur le canton Ballan-La Riche Miré, ça l’a mis dans un état de stress et de surmenage qui l’ont rendu très instable », confie un autre collaborateur.
Acte II : la crise
Les choses se précipitent le 11 juin avec la crise nerveuse très impressionnante d’une agente du service de la communication qui a retourné son bureau et défoncé une armoire au cours de cet épisode, bientôt évacuée par les pompiers dans un état de stress aigu. En fait, tout serait parti d’une colère de Wilfried Schwartz qui, pour punir le maire de Villandry d’avoir laissé Marine Le Pen faire la campagne des régionales dans sa ville, aurait voulu que la communication métropolitaine n’évoque plus Villandry pour ne pas lui faire de la pub, obligeant les agents à refaire tout le travail entamé depuis des semaines, le tout avec la pression de Ouassila Soum, en charge de la communication et de l’international en tant que DGA.
Dès lors, les rumeurs vont bon train. Alertés, les syndicats s’organisent en intersyndicale mais décident d’attendre l’issue des élections départementales le 27 juin avant de communiquer, pour éviter d’être accusés de comploter contre Schwartz et de vouloir influer sur le scrutin. Finalement, l’info fuite, et quand je me suis rendue sur place le 15 juin, j’ai été reçue par les services des ressources humaines qui m’ont affirmé, visiblement gênés, n’être au courant de rien et que de toutes façons ils étaient pris par le devoir de réserve… Cependant, on apprenait quelques jours après que l’élu en charge des ressources humaines, M. Thierry Chailloux, maire de Ballan-Miré a immédiatement organisé une cellule d’écoute psychologique des agents dont les résultats très inquiétants sont rapidement remontés aux responsables de la Métropole, une enquête sous le contrôle du CHSCT étant lancée dans la foulée.
Malgré la couverture médiatique et les risques pour son image, la pression de l’entre-deux tours étant telle, quelques jours plus tard, Schwartz perd les pédales. En effet, ce dernier se serait emporté le matin 23 juin et aurait agressé physiquement son directeur de cabinet qui avait évoqué la problématique du management à la Métropole. Le collaborateur malmené a, du reste, déposé plainte le jour même. Quelques heures plus tard, le Wilfried Schwartz annonce par courriel à tous les maires sa démission à la tête de la métropole, avançant qu’il préfère être au plus près du terrain et que finalement, au nom de la modernité et de la démocratie, une présidence tournante et collégiale serait plus pertinente. Pas un mot sur les événements du matin qui seront du reste soulevés en conférence de presse le lendemain où Schwartz, visiblement très fatigué et éprouvé, nie toute violence physique et tout lien avec l’annonce de sa démission, renvoyant l’épisode à une manœuvre politique le visant.
Immédiatement, les plus prolixes dans les médias et les réseaux sociaux, sont les ténors de la droite locale. Dès le 23 au soir M. Christophe Bouchet – l’ancien maire de Tours – dégaine un communiqué sur Facebook et M. Philippe Briand commente dans les médias les inacceptables dysfonctionnements managériaux. Du reste, tous espèrent tirer un petit profit politique en rappelant que Schwartz est le candidat de la gauche sur le canton La Riche-Ballan Miré et qu’il doit donc renoncer au deuxième tour. Dans la foulée, les représentants syndicaux à la Métropole annoncent avoir procédé à un signalement au Procureur de la République au sujet de la souffrance au travail pour les agents et des méthodes managériales qualifiées de toxiques. Il semble d’ailleurs que les protagonistes et quelques poids lourds de la métropole aient été rapidement auditionnés.
Le 26 au soir, reprenant une habitude assez ancienne, Philippe Briand organise une soirée dans sa propriété, invitant les élus métropolitains de droite. Et c’est une sorte de surprise de voir Briand sortir du bois après des mois d’absence pour cause de préparation de sa défense et du procès dans l’affaire Bygmalion où il est accusé d’« usage de faux, abus de confiance, recel d’abus de confiance, complicité de financement illégal de campagne électorale et escroquerie » lors de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, avec un dépassement des frais de campagne de plus de 20 millions d’euros et de drôles de pratiques comme la sous-facturation de certains meetings, dont celui de l’Escale à St Cyr pour ne pas trop exploser les frais, accusations que M. Briand réfute, affirmant n’avoir été au courant de rien. Bref, en tout cas, lors de la soirée du 26, certains témoins qui souhaitent rester anonymes, affirment qu’il a été essentiellement question de mettre M. Frédéric Augis en orbite pour prendre la présidence de la métropole après le départ de Schwartz, de jouer la carte du complot écolo-gauchiste d’Emmanuel Denis qui veut la Métropole et de bien faire passer le message de la nécessaire discipline de parti qui est attendue pour la suite des événements.
C’est ce dernier point qui semble le plus étonnant…et qui ne peut s’expliquer que par la fracture profonde qui existe dans la droite locale et qui tend à s’amplifier ces derniers mois. D’un côté, la droite affairiste tendance Chirac/Sarkozy, incarnée par le clan Briand, d’où est issu justement Frédéric Augis, maire de Joué-les-Tours depuis 2014 – deuxième plus grande ville d’Indre-et-Loire – conseiller métropolitain et conseiller régional, en un beau cumul de mandats. « Augis, c’est la droite roublarde et dure, celle tout à fait compatible avec l’extrême-droite. C’est la droite des voisins vigilants, c’est la droite qui jouait en 2014 avec le communautarisme dans les quartiers en agitant des fake-news sur la théorie du genre dans les écoles primaires pour faire le plein des voix, c’est celle qui n’hésite pas à distribuer des tracts la veille d’une l’élection et qui finit devant le Conseil d’État , c’est aussi la droite des réseaux : la mère de Frédéric Augis est adjointe à Joué les Tours, chargée du troisième âge et des élections…, son épouse a travaillé chez Citya, (une des boîtes du groupe Arche, la holding détenue par Philippe Briand et valorisée à hauteur de 360 millions d’euros, faisant de lui l’homme le plus riche du 37 – NDLR) » analyse un bon connaisseur de la vie politique locale. Et c’est aussi de ce clan qu’est proche Wilfried Schwartz, comme en témoigne la soirée arrosée au Temps Machine où une équipe comptant Briand, Schwartz, Augis, de Oliveira et quelques autres avait brillé par son attitude irrespectueuse, signalée dans la presse. « C’est parce qu’il est proche de Briand que Schwartz a eu son soutien en juillet dernier pour devenir président de la Métropole. C’était le seul homme classé à gauche qui avait les faveurs de Briand et c’est comme ça que son nom a vite émergé de la mêlée, sachant qu’à l’époque Emmanuel Denis, par principe, ne voulait pas de la présidence. Schwartz a été une sorte de synthèse qui ne déplaisait pas trop à la gauche et à la droite, mais il faut se souvenir du discours et de l’attitude de Briand le jour de l’élection, il était clairement le faiseur de roi », poursuit un élu métropolitain.

La métropole est donc encore – et toujours – entre les mains de Philippe Briand, magnat immobilier local issu des années fric, brocardé pour son amour des femmes en petite tenue lors des inaugurations et avec des axes politiques très Medef-compatible, illustrés, pour l’anecdote, lors de ses rares apparitions sur les réseaux sociaux, par exemple lorsqu’il prenait la défense de Carlos Ghosn si injustement détenu au Japon il y a quelques mois. Cependant, difficile de comprendre qu’est ce qui motive encore ce notable parmi les notables, après plus de 30 ans de vie politique locale. Attachement sincère à la métropole et volonté d’y laisser sa trace ? Amour immodéré du pouvoir ? Préparation de son retour après le scandale Bygmalion ? Ou alors plus prosaïquement, la défense de ses intérêts économiques avec une gauche qui contraint depuis des mois les permis de construire, durcit les normes de construction et envisagerait même un encadrement des loyers ?
De l’autre côté, il y a la droite conservatrice des notables, celle des petites villes et de la campagne. Elle est incarnée par le clan Paumier, le président du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire. « Paumier, il est hyper habile, avec lui, c’est vraiment du billard. Il est particulièrement fort pour manipuler les politiques isolés et en tirer profit sans prendre trop de risques. Les premières attaques qui ont fini par emporter Wilfried, elles viennent de lui, c’est clair », commente un élu. Et en effet, si on remonte un peu le temps, il y a une certaine conjonction de faits assez troublante. Déjà, en avril, on a appris que M. Sébastien Clément, sans étiquette, se présentait sur le canton Ballan Miré-La Riche. « Sébastien Clément, c’était un des meilleurs amis de Wilfried, ils ont passé pas mal de temps ensemble, surtout en soirée, à bien bien faire la fête… mais ils se sont brouillés il y a quelques mois. De toutes façons Wilfried finit toujours par se brouiller avec les gens dès qu’il n’en n’a plus besoin », estime un proche. Clairement, cette candidature était soutenue par M. Paumier, même si elle avait peu de chances d’aboutir, vu la sociologie du canton. En parallèle, un court édito de la Nouvelle République brocardait avec une virulence bien rare pour ce journal si policé le cumul des mandats de Schwartz. Quelques jours plus tard, c’est M. Benoist Pierre qui prenait la parole à la Métropole pour développer le même argumentaire et c’est enfin dans un tract anonyme distribué le 16 juin dans tout La Riche que l’on retrouve toujours et encore les mêmes éléments de langage sur le cumul… Une opération de communication parfaitement menée.

« En fait, Briand et Paumier ont commencé ensemble en politique, dans le cabinet d’André-Georges Voisin, un baron local RPR qui a dirigé le conseil général pendant plus de vingt ans. Briand a fait fortune dans l’immobilier, mais Paumier a un peu végété dans les services avant d’entrer à France Télécom et de bâtir patiemment un fief à Saint Avertin puis de prendre la suite de la présidence du CD37 après le décès prématuré de Jean-Yves Couteau en 2016. Et cette élection départementale de 2021, ce sera la première grande victoire en solitaire de Paumier, sans le patronage de qui que ce soit et ça, ça lui fait pousser des ailes » analyse un jeune retraité de la politique.
Toujours est-il que le 27 juin, Wilfried Schwartz remporte haut la main le canton de La Riche-Ballan Miré et, peut-être quelque peu ragaillardi ou alors sous l’influence de proches, finalement il n’est plus trop question de démission. On donnait d’ailleurs peu de temps après Ouassila Soum partante de son poste à la Métropole, tout en restant à La Riche [information infirmée à la mi-juillet – NDLR].
Quelques heures plus tard ce même jour, on apprenait que le procès en diffamation intenté par Schwartz et Soum contre X pour un tract anonyme et contre directrices qui dénonçait les méthodes managériales à La Riche qui devait avoir lieu le premier juillet était reporté à la fin septembre, pour étudier les exceptions de nullité. Mais on apprenait aussi qu’une plainte pour harcèlement contre eux avait été évaluée comme recevable, avec constitution d’une partie civile et nomination d’un juge d’instruction… il y aura donc une enquête menée par un magistrat indépendant. Immédiatement, des rumeurs de constitution d’un collectif d’agents qui souhaitent porter plainte à leur tour ont commencé à circuler avec insistance.
Le 1er juillet, à 17h30, lors d’une réunion du bureau exécutif de la métropole, la tension est palpable. Il est juste question des délibérations secondaires prévues de longue date, et de la protection fonctionnelle de Schwartz – la prise en charge par la collectivité des frais de justice pour les futures procédures NDLR – qui anime largement les débats. Pourtant, ni Schwartz ni Briand ne sont présents, même si leurs voitures sont remarquées devant les locaux de la Métropole à 18h30. Quelques participants au bureau exécutif comme l’influent maire de Chambray M. Christian Gatard ou alors Frédéric Augis quittent alors la salle pour rejoindre le bureau de Schwartz. Dès lors, il devient évident que Schwartz entend convoquer une conférence des maires afin que les vice-présidents de la métropole non maires – essentiellement des politiques de gauche issus de Tours et donc pro-Denis – soient exclus de la réunion. Emmanuel Denis demande à 19h que les vice-présidents soient conviés, ce qui lui est refusé. Commencent alors les discussion à huis-clos au sujet des issues possibles pour gérer la crise Schwartz. A 22h, face au blocage de la situation, une pause est proposée et Philippe Briand sonde individuellement les maires qui se prononcent pour que Schwartz quitte la présidence, mais pas de suite. Vers 23h30 le sort est scellé, Schwartz reste président – jusqu’au 15 sept minimum – mais un directoire restreint de maires viendra mettre de l’huile dans les rouages entre le président et les services, pour faire face à la grogne et aux rumeurs de démission collective des directeurs. Un bureau exécutif est donc convoqué le lundi 5 juillet pour entériner officiellement la décision prise.
Cependant, cette décision bien tiède provoque immédiatement une réaction de l’intersyndicale qui demande aux élus le courage de défendre le bien-être au travail des agents dans une lettre ouverte transmise aux médias le 4 juillet. Immédiatement, Jean-Gérard Paumier se déclare solidaire des demandes des syndicats – une fois n’est pas coutume – et la situation devient de nouveau intenable par Schwartz. « Paumier est sorti du bois dimanche pour la première fois en étant le seul politique allant dans le sens des syndicats. En faisant cela il affaibli la position de Briand qui travaillait à maintenir Schwartz coûte que coûte. On peut en déduire que Paumier attendait d’être confirmé au département pour continuer ses attaques », analyse un vieux briscard issu de la gauche.
Le lendemain, le 5 juillet, un bureau métropolitain était donc convoqué à 8h30 – même si en réalité il a débuté à 9h, Wilfried Schwartz étant en retard. Ce dernier donne un discours où il reprend les éléments du 23 juin, il annonce sa volonté de collégialité et de démocratie, son attachement au dialogue social, son hommage aux agents, il explique que l’inertie des services est liée à son perfectionnisme et à sa volonté de bien maîtriser chaque dossier. Il appelle enfin les élus à faire preuve de retenue, la présomption d’innocence étant au cœur de la République et il affirme, le ton lyrique, qu’il ne souhaite à personne de voir ainsi « son honneur livré aux chiens ». Entre alors Philippe Briand dans la salle et il vient s’asseoir, contrairement à son habitude, en face de Schwartz. Selon des témoins, ce dernier, devenu blême, confirme alors sa démission.
Quelques heures plus tard, Schwartz retrouve son Directeur Général Adjoint David Chaumin ainsi que son directeur de cabinet M. Stéphane Delbarre à la mairie de La Riche et ils déjeunent dans une brasserie. Au moment du dessert, David Chaumin, poste une photo sur Facebook, publique et donc accessible à tous, où sur le ton de la blague, tous trois se moquent de la gifle que Schwartz aurait donné à son directeur de cabinet de la métropole. Photo vite retirée après les réactions mitigées à ce genre d’humour et il semble que le post ait été signalé au Procureur de la République… Dans ce contexte, certaines élues de la majorité municipale de La Riche décident courageusement de briser le silence et de prendre position. C’est d’abord Mme Sophie Auclair qui quitte son poste, dégoûtée par ce qu’elle a pu voir depuis des mois et c’est ensuite Mme Isabel Teixeira, figure politique locale, membre du PCF et de la CGT et récemment élue conseillère régionale sur la liste de François Bonneau, qui dénonce « l’outrance, le mépris et la gestion autoritaire » qui a cours à La Riche.

Le reste de la semaine, les réunions autour de Briand/Augis et de Denis se sont multipliées, avec leur lot de manœuvres, de promesses de vice-présidences, de postes rémunérés et de promesses de voix aux sénatoriales.
A droite, tout le monde est théoriquement derrière Augis, et il se murmurait même que quelques conseillers métropolitains de gauche avaient cédé à des avances en échange d’une belle vice-présidence. Mais en réalité, c’est plus compliqué que ça, à commencer par les tensions entre les clans Paumier et Briand qui jouent une autre guerre en toile de fond. « Paumier et Briand se détestent. Mais Paumier s’est toujours tenu et a toujours tenu ses troupes vis à vis de Briand, alors qu’aujourd’hui, clairement il suffirait d’une entente entre Denis et Paumier pour en finir avec l’ère Briand et que Paumier reprenne la main sur la droite. Nous verrons véritablement ce qu’il en est lors de l’élection du président de la métropole. Car la droite est majoritaire. Si Denis est élu face à Augis, la seule explication possible c’est que Paumier aura décidé de mettre le coup de grâce à Briand/Schwartz/Augis », pronostique une cadre de la Métropole. « Que Paumier aille jusqu’au bout et fasse élire Denis, je n’y crois pas. D’autant que pour aller convaincre des maires de droite d’aller voter vert il lui faudrait un autre argument qu’un je veux dégager Briand, qui criera plus fort que lui à ce petit jeu. C’est pas un vote social démocrate qui leur sera demandé, soutenir d’affreux gauchistes c’est pas leur truc », tempère une fonctionnaire du Département, et de poursuivre : « par contre, la grande inconnue selon moi sera l’attitude de l’opposition de droite de Tours, regroupée autour de Bouchet qui déteste lui aussi Briand et qui fait des appels du pied à Denis depuis des mois pour que les élus de Tours, la plus grosse commune de la Métropole, puisse faire porter sa voix et ne pas se faire dépouiller par les petites communes, déjà que les transferts d’argent et d’agents limitent les marges de manœuvres politiques de la ville centre. On pourrait alors assister à une drôle d’alliance de circonstance ». Et en effet, Bouchet et Denis ont passé plus de deux heures ensemble, en fin de matinée le 8 juillet.
Face à cette droite fracturée qui pensait déjà à l’après Briand à la suite de sa probable condamnation à une période d’inéligibilité dans l’affaire Bygmalion, où en était la gauche ? Forte de sa dynamique électorale – les candidats de gauche sur l’ensemble des quatre cantons de Tours dépassent les 50% de voix alors que la droite LR et LREM peine à atteindre les 25% – et avec un Emmanuel Denis qui se disait prêt à prendre ses responsabilités alors qu’il avait refusé de se présenter à la présidence de la métropole en juillet dernier pour des questions de principe, la gauche unie était sur le papier en bonne position. Mais la structure même du conseil métropolitain et le poids des petites communes rurales et de leurs maires peu séduits par l’écologie, rendent difficile la victoire, ou du moins la rendent soumise à d’éventuelles défections à droite. Et cela, sans même parler des tensions internes croissantes depuis quelques mois, essentiellement organisées autour de certains politiques en fin de course espérant prospérer en critiquant l’Union de la gauche. Par exemple, quelques écologistes de la vieille école restent tentés par l’aventure solitaire tel M. François Lafourcade qui a ainsi fragilisé lors des départementales les accords d’union difficilement construits. De même, M. Alain Dayan du Parti Socialiste, dans la roue de Wilfried Schwartz qui l’avait nommé à la surprise générale président du Conseil de Développement de la Métropole, se montre de plus en plus agressif sur les réseaux sociaux, tout en s’appuyant sur les rancunes de certains candidats aux départementales qui n’avaient pas reçu l’investiture du PS, comme M. Francis Lévêque ou M. Dominique Lemoine issus comme A. Dayan du clan Jean Germain. Certains camarades de parti le soupçonnent d’ailleurs d’envisager de remettre la main sur la fédé du 37 sur une ligne beaucoup plus centriste qui s’était dégarnie en 2017 avec les départs vers LREM, d’où sa défense désespérée de Schwartz et ses accusations publiques envers Emmanuel Denis, qualifié de comploteur et de sectaire, de mèche avec Paumier et entouré de dangereux doctrinaires.
Acte III : le dénouement
Ce dimanche à 10h, un conseil métropolitain extraordinaire est donc organisé. On remarque Ouassila Soum sur l’estrade des directeurs généraux, même si elle était donnée démissionnaire. Augis et Denis font un discours de dix minutes chacun puis on passe au vote à bulletin secret. À 10h45 c’est réglé, Frédéric Augis est élu avec 45 voix contre 38 pour Emmanuel Denis et quatre bulletins nuls. Schwartz se lève avec toute la droite pour applaudir. Augis se précipite immédiatement sur Briand pour une longue accolade, puis il étreint Schwartz. Tout est limpide, c’est le clan Briand qui remporte l’élection. « Paumier n’a pas eu le courage de se débarrasser de la figure tutélaire de la droite locale et ses proches comme Laurent Raymond obtiennent des beaux postes. Bouchet, trop isolé n’a pas fait basculer le scrutin. Augis a été odieux, c’était son moment de gloire, on voyait qu’il jubilait de cette revanche de la droite, surtout lui qui s’est pris une veste aux Régionales sur la liste de Nicolas Forissier. Le risque maintenant c’est que la droite fasse de l’obstruction systématique pour que nous à Tours on ne puisse pas mener à bien nos politiques et ainsi, ils pourront nous qualifier d’incapables pour tenter de récupérer la ville aux municipales de 2026. D’ailleurs, la rumeur d’un Philippe Briand candidat à Tours passée inéligibilité circule pas mal » commente un poids-lourd de la gauche.
A 11h30, on passe à l’élection des vice-présidents. Augis, triomphant, arbore un ton sec et humiliant, faisant passer un message très clair avec ses choix pour l’exécutif : Briand, malgré le risque d’inéligibilité reste numéro 3 dans l’organigramme, Wilfried Schwartz obtient, comme si de rien n’était, la vice-présidence aux mobilités pour garder la main sur le tram, idem pour Christian Gatard qui conserve les finances, confirmant davantage l’appartenance de ces deux derniers au clan Briand davantage qu’à la gauche, sans grande surprise du reste. Benoist Pierre, pourtant isolé dans son propre parti, membre de l’opposition de droite à Tours après sa lourde défaite en 2020 et subissant des critiques par les enseignants du Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance qu’il a dirigé obtient une vice-présidence à… l’enseignement supérieur. M. Emmanuel François, le très contesté maire de Saint Pierre des Corps qui a laissé tomber la ville sous tutelle de la Préfecture et dont des adjoints ont démissionné en dénonçant ses méthodes se retrouve troisième vice-président dans l’ordre protocolaire. Pire, il est en charge des politiques de la ville et du renouvellement urbain, alors qu’il s’est dit publiquement contre la construction de logements sociaux et il y a quelques jours, lors d’une réunion avec Mme la Préfète à ce sujet, il a estomaqué certains participants par sa méconnaissance des dossiers. Mme Patricia Suard obtient la vice-présidence au projet alimentaire, elle qui avait voté contre le plan de régie agricole portée par la gauche pour assurer une nourriture saine et locale dans les cantines. La délégation à la transition citoyenne disparaît corps et bien, idem pour la parité hommes-femmes dans l’équipe. Enfin, la gauche obtient des miettes avec trois vice-présidences, les trois dernières de l’ordre protocolaire alors qu’elle a remporté l’an passé les municipales dans la commune de Tours qui pèse pour presque la moitié de la population de la métropole. Choqués par le niveau de cynisme et de violence de la séquence, les élus de la majorité de Tours, Ballan-Miré, Notre-Dame-d’Oé et quelques uns de Chambray quittent alors la séance. Le lendemain 12 juillet, tous ces élus annoncent démissionner des fonctions exécutives de la Métropole, pour « ne pas participer à ce déni de démocratie », selon leur communiqué de presse.
Ainsi va la politique à Tours. C’est l’homme le plus riche du département, en pleine procédure judiciaire dans un scandale politico-financier qui a fait le nouveau président et qui a permis à Schwartz, lui aussi pris dans des affaires d’agression et de harcèlement, de garder un joli poste. Parfait.
Bravo courageuse Josephine, pour cet article complet, très bien informé!
Mais quelle honte! Espérons que la justice réhabilitera les salariés humiliés et la démocratie bafouée.
JPC
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Merci pour cet article très complet. Entre ces manœuvres et une fosse pleine de crocodiles…. ? Pas grand chose.
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Tout cela montre bien les limites de l’entre-soi, de la cooptation et des accords de fond de salle auxquels nos élus de droite comme de gauche se sont prêtés. Il est urgent que le président de la métropole et sa majorité soit élu au suffrage universel !
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Beau travail d’investigation. Un retour sur la période de l’alliance plus ou moins occulte
Germain-Briant aurait peut être été utile.
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Belle initiative que de dénoncer ces magouilles. Et encore vous ne connaissez pas tout…
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Ton travail est remarquable, Joséphine! On déguste et mâche chaque ligne…belle vue au balcon d’un théâtre de bouffons….Quel délire de confier des choses importantes à des gens qui n’ont pas toute leur tête! On peut espérer un aiguillage qui évite le « gros coup dur ». Un bateau en carton? Un pilote sans avion? Quel titre de film pour la suite? Après Dark Vador, le Parrain, la Gifle, Dîner de cons…que va- t- on nous servir sur un plateau? ça fait peur, bien plus qu’un virus
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Merci pour cet article
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Bravo chère Madame, vous faites honneur à votre profession.
Je ne suis pas tourangeau, mais un vieux praticien retraité de la chose locale. Ce que vous décrivez est malheureusement ce qui se produit lorsque les instances en charge de veiller au bon fonctionnement de la démocratie n’assurent plus ou insuffisamment leur rôle. la démocratie est le moins mauvais des systèmes et la décentralisation non régulée, sinon contrôlée, peut produire la pire des situations.
On se croirait dans un mauvais film : « Main basse sur la ville ».
Bon courage, pour poursuivre votre salutaire travail, même si l’électeur est parfois désespérant…
M F
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Bravo pour cette enquête. 👏
Permettez-moi de vous signaler deux petites coquilles :
« En faisant cela il affaibli » : affaiblit
« entouré de par deux danseuses » : « de » en trop
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Ok merci
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Un torchon .Dites votre vrai nom au lieu de vous cacher derrière une fausse identité féminine, je ne vois pas en quoi vous êtes journaliste Mr le mythomane.
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Yes, merci pour votre expertise en anonymat et la puissance de votre argumentaire. Pourriez-vous indiquez aux lecteurs ce qui relève du torchon et de la mythomanie ?
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Tout simplement parce que vous n êtes pas journaliste juste un pauvre type en mal de reconnaissance.
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Quand on a que des inepties à dire, on reste dans sa bauge
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merci Joséphine, excellent travail, je te suivais dans feue la rotative et continuerai de vous lire ici!!! C’est bon de lire des articles de qualité, j’apprécie particulièrement la ré-historicisation: et oui, les évènements ne tombent pas du ciel 🙂
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bravo pour ce travail précis et fouillé: grâce à vous nous sommes éclairés sur ce qui s’est véritablement tramé dans cette histoire, et on avait vraiment besoin d’une investigation de ce type pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette mise en scène .quelle image d’une certaine sorte d’hommes politiques hélas! heureusement la relève commence à pointer ( piolle, denis,autain…) mais que c’est difficile!
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C’est vraiment pathétique tout ce mépris qu’ont tous ces hommes politiques pour le peuple. Militant syndical j’ai aidé les camarades de la riche à contrer les méfaits de cette politique managériale dévastatrice envers les agents. J’ai pu à ce titre rencontré de nombreux agents nous expliquant leurs conditions de travail désastreuses du à de nombreuses tensions, la pression venant de l exécutif étant tellement prégnante.
Cela passe par la hiérarchie encore aujourd’hui et cela redescend sur tous les agents. Les militants de notre organisation syndicale ont accompagné plus d agents de la riche que dans toutes les autres collectivités du département et ça continue. Il faudra bien que cela cesse un jour. L audit dont tu parles dans ton article a été réalisé à notre initiative quand les militants de notre organisation syndicale représentants du personnel siégeaient au chsct. C’est dommage que l exécutif n’est pas pris la main tendu pour aller au bout de la démarche et permettre au cabinet choisi de transmettre en toute transparence, à l ensemble des membres du chsct les résultats de son enquête auprès de l ensemble des agents de la riche
Cela aurait peut-être permis au maire et à ses comparses de comprendre pourquoi une telle souffrance et ces nombreux départs. Dommage le déclic n aura pas eu lieu et on en arrive à cette situation incompréhensible. Et la classe politique qui se questionne sur l abandon des urnes par les citoyens ?!? Personnellement je ne suis pas pour laisser tout pouvoir à cette caste dirigeante c’est pourquoi je continue d aller voter et de militer pour défendre les agents de la fonction publique dans l intérêt du service public pour tous. De nombreux citoyens français ou non sont démunis, souffrent et ont besoin d agents publics sereins, à l aise pour exercer leurs missions et donc reconnus. Alors vous les politiques au lieu de perdre votre énergie à vouloir coûte que coûte la première place, pensez comme nous, pensez service public. Pensez réellement à ce que vous dites quand vous êtes en campagne électorale (votez pour moi, je serai au service de tous) et imprimez le pour le placarder dans vos bureaux dorés pour ne plus oublier.
Un militant syndical exaspéré, déçu, en colère et combattif.
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Excellent votre post. Vivement que le militantisme reprenne le dessus sur tous ces politiques pourris
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merci pour cet article
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Bonjour,
Je ne vois pas votre mail.
Je suis bien navré, c’est la première fois que cela m’arrive, sachant que je ne gagne pas un euro avec le blog, je retire de ce pas toutes les photos.
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A quand un article sur le fonctionnement de Saint-Cyr ? Il y a matière !
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Pas facile de trouver des sources, et l’opposition n’y est pas d’un dynamisme fou. Mais ce serait bien, en effet…
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