Assez facilement réélu président du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire (CD37) en juin dernier, M. Jean-Gérard Paumier récolte enfin les fruits d’une carrière politique savamment construite sur une réputation d’excellent gestionnaire, à mi-chemin entre le bon père de famille et le paysan pétri de bon sens. Ce personnage politique, Paumier l’a patiemment composé avec le temps, d’abord en tant que Directeur Général des Services du CD 37, puis comme maire du très huppé Saint-Avertin dès 2001 tout en étant élu au conseil départemental la même année, avant de devenir président de l’auguste assemblée tourangelle à la suite du décès de M. Jean-Yves Couteau en 2016.
Ce catholique bon teint qui a pris ses distances avec Les Républicains et qui s’entend très bien avec des Marcheurs tels M. Daniel Labaronne – actuel député d’Amboise – ou même avec des personnalités PS comme Mme. Marisol Touraine, est aussi un habile manœuvrier qui entend depuis des années devenir le véritable baron de l’Indre-et-Loire en supplantant son vieux rival M. Philippe Briand, de plus en plus sur la touche depuis sa condamnation pour financement illégal de campagne électorale il y a quelques mois.
Subtil et omniprésent, on dit de Paumier qu’il est à l’origine de la candidature de M. Emmanuel François aux municipales à Saint Pierre des Corps, qu’il continue de soutenir et de surveiller, notamment en développant certains réseaux d’influence dans le quartier populaire de la Rabaterie, lieu névralgique pour qui entend s’ancrer durablement dans cette ville qui a été tenue par le PCF pendant 100 ans. Il a aussi largement participé à la campagne victorieuse de Mme Brigitte Dupuis à Chateau-Renault, autre ancien fief communistes dans le département, distribuant subventions et promesses, n’hésitant pas à s’afficher dans la presse pendant les municipales, quitte à se retrouver sur la photo de famille avec certains élus LR très marqués à droite, tels M. Philippe Péano qui a récemment défrayé la chronique. En juillet dernier, Paumier a participé au raid pour prendre la métropole de Tours, lui qui en est modeste conseiller, réussissant à placer ses proches dans des postes de l’exécutif, même si c’est le lieutenant de Philippe Briand – M. Frédéric Augis -, qui en a pris la présidence. Mieux, ces dernières semaines, des cadres LR témoignaient de l’influence grandissante de Paumier dans le processus d’investiture des futurs candidats du parti aux législatives de juin prochain. Et il est bien probable que Paumier soit également au centre du jeu pour les sénatoriales de septembre 2023, notamment par sa proximité avec Mme Isabelle Raimond-Pavero, sénatrice de Chinon et conseillère départementale. Paroxysme de cette reconnaissance politique, c’est l’obtention de la légion d’honneur des mains même d’Emmanuel Macron à l’Elysée, en octobre dernier.
Bref, tout va donc pour le mieux pour l’incontestable nouvel homme fort de la Touraine. Pourtant, lorsque l’on tente d’aller plus loin que les communiqués de presse et que l’on écoute les fonctionnaires et les cadres des services du Conseil Départemental – nombreux à me contacter – la réalité semble plus nuancée. Les alertes sont pourtant récurrentes, par exemple dans le domaine de la protection de l’enfance. Depuis des années, des associations d’aides aux jeunes migrants accusent Jean-Gérard Paumier de jouer la carte des restrictions de moyens qui finissent par rendre les conditions d’accueil indignes, voire même en ne remplissant plus certaines obligations légales de mise à l’abri de mineurs isolés. Du reste, le CD37 a été condamné par le Conseil d’État et des Tribunaux administratifs en 2019 et 2020 pour des manquements dans la prise en charge de migrants mineurs… Et de la même manière, on pourrait s’interroger sur les politiques du CD37 en ce qui concerne la gestion sociale du RSA dans la communauté des gens du voyage, dont nombre d’associations, d’élus et de fonctionnaires montrent les insuffisances.

Parfois, c’est la gestion quotidienne du CD37 qui est brocardée par certains agents : achats d’œuvres d’art contemporain – une des marottes de Paumier – pour décorer les locaux, fournitures d’Iphones 13 à plus de mille euros pièce à tous les conseillers départementaux de la présente mandature, fastueux repas pour les élus les jours de session… Rien de bien original ni d’illégal, mais on laissera apprécier au contribuable la pertinence de telles dépenses et si cela est conforme à la bonne gestion des deniers publics.
Mais les vrais déçus du système Paumier, on les trouve surtout dans des services qui forment la colonne vertébrale des compétences du Conseil Départemental. Prenons les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS37) qui assurent un service public de toute première importance, indispensable pour les personnes les plus vulnérables. Et bien le malaise y est présent depuis des années : sapeurs-pompiers professionnels et volontaires subissent des conditions de travail incompatibles avec la bonne conduite de leurs missions, les syndicats tentent de mobiliser pour établir un rapport de force, les cadres sont démotivés et croulent sous les injonctions contradictoires… mais tous, par sens du devoir continuent d’assurer le maintien du service à la population, le plus souvent dans l’indifférence générale.
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« Au SDIS d’Indre-et-Loire on a vingt ans de retard. La console qui permet de gérer les appels d’urgence, d’envoyer en intervention des équipes de pompiers et de coordonner les actions sur le terrain est vétuste. En cas de panne, il n’y a pas de plan B et les collègues ne sont pas avertis, ce qui peut causer des retards de plusieurs dizaines de minutes qui peuvent se révéler dramatiques (…) Le parc des camions-citerne est obsolète, les plus vieux ont trente ans ! Lorsqu’on les a envoyés dans le sud l’été dernier pour aider les collègues pendant la vague d’incendie qui a frappé la Provence, le commandement sur place les a refusés et on est rentrés piteusement à la maison, c’est la honte (…) Nombre de casernes ont plus de vingt ans et deviennent vétustes. La situation de la caserne de Tours boulevard Wagner – datant des années 60 – est assez catastrophique. Pendant longtemps, l’eau sortait des canalisations d’une couleur verdâtre quand ce n’était pas marron. Des tests ont été faits par le Conseil Départemental qui nous a dit que tout était OK. Mais on n’a jamais vu les résultats et la tuyauterie a été rapidement changée par la suite. Pareil, nombre d’appartements de fonction de la caserne sont carrément insalubres et seuls quelques uns ont été rénovés en 2010, du coup, il y a une petite trentaine de logements vides, c’est du gâchis (…) Tout ça, ça finit par user, l’ambiance est délétère, les collègues se sentent de moins en moins utiles et le malaise est palpable. D’ailleurs, depuis 2018, les mouvements sociaux et les grèves se multiplient,. » témoigne un sous-officier en poste en Indre-et-Loire depuis plus de quinze ans, dressant un portrait assez sombre de la situation.
« Paumier est conseiller départemental depuis longtemps, il a été vice-président aux Finances pendant des années et vice-président du SDIS. Depuis 2016, c’est Paumier qui est statutairement président du SDIS même s’il a délégué la fonction d’abord à Alexandre Chas puis à Jocelyne Cochin, mais bon, tout le monde sait que c’est Paumier qui a en main le dossier et qui fait les choix, seul », explique un cadre du SDIS, avant de poursuivre : « Paumier est donc parfaitement au courant des difficultés de nos services et il est en grande partie responsable de la situation de sous-investissement chronique. Bien sûr, il a un passif à gérer, notamment l’héritage des choix coûteux de ses prédécesseurs qui ont multiplié les projets pharaoniques de constructions de casernes partout sur le territoire. Paroxysme de cette période, le gigantesque projet de centre de formation du SDIS à Ballan-Miré, voulu par le Président du CD37 dans les années 2000, Marc Pommereau, et facturé 39 millions d’euros avant que la socialiste Claude Roiron mette un terme au chantier pour réduire la facture à 25 millions d’euros, avec 2 millions de pénalités à verser aux entreprises lésées par le changement de voilure. Pour faire face à cet incroyable gâchis, Roiron a limité au maximum les embauches de personnel, et le retard a commencé à s’accumuler dès cette époque, avec un endettement dont on savait très bien à quel point il allait pénaliser le SDIS sur le long terme ».
« Ceci dit, Paumier n’a pas fait qu’essayer de rattraper le coup et les stratégies de réseautage et d’influence en s’appuyant sur le SDIS ont continué. Bah oui, vous n’imaginez pas à quel point les maires des communes du département voient d’un très bon œil la construction d’une caserne de pompiers sur leur territoire pour leur ancrage et… leur réélection. C’est là un instrument très puissant pour Paumier et pour la majorité en place depuis 2014… par exemple, la caserne bientôt inaugurée à Montlouis qui a coûté plus de 1,5 millions d’euros. Et qu’importe si elle n’est pas ouverte la journée en semaine par manque de personnels et de volontaires. Si le maire est content, c’est le principal » confie un officier désabusé qui rajoute : « en Indre-et-Loire, on a un peu la folie des grandeurs, c’est même l’objet de plaisanteries entre pompiers. Notre département est réputé dans toute la région pour l’architecture grandiose de ses casernes, qui coûtent parfois deux fois plus cher que ce qui se fait ailleurs, mais nous on s’en fout, on veut juste quelque chose de fonctionnel en fait ! ». « Il y a 70 centres de secours en Indre-et-Loire et pourtant, il y a des trous dans la raquette. Dans le sud du département ou à Bléré, parfois il faut attendre les secours 45 minutes, avec les risques potentiels que l’on imagine en cas d’incendie ou d’urgence médicale. Certains centres n’ont plus de bénévoles en permanence et il faut faire venir des pompiers professionnels de Tours, Joué, Chinon, Loches ou Amboise, avec une forte inertie, sans même parler des soucis si un accident grave intervient dans une grande ville et qu’il manque des effectifs partis en mission aux confins du département » complète un cadre administratif.

Comment expliquer ce manque chronique de personnel ? « En fait, la directive européenne relative au temps de travail a obligé le CD37 à garantir les 35 heures hebdomadaires aux sapeurs pompiers professionnels alors que jusque là, ils étaient à 48h/semaine. Cette réduction drastique du nombre d’heures disponibles n’a été compensée que par deux embauches entre 2014 et 2018, alors même que le nombre d’interventions avait tendance à augmenter et à approcher les 40 000 annuelles, dont les trois quarts concernent le secours à la personne. Mécaniquement, on a dû réduire la présence des professionnels à Amboise pour les redispatcher à Chinon, Tours, Joué et Loches, en se disant que les pompiers volontaires allaient combler les trous, eux qui représentent 80% des effectifs. Sauf qu’en fait, des volontaires, il y en a de moins en moins. L’individualisme qui se développe, les contraintes familiales, le besoin de temps libre, les modes de vie qui évoluent et les compétences de plus en plus techniques requises ont asséché le réservoir de volontaires disponibles, notamment en semaine. Et tout ça, dans un contexte de réductions budgétaires : en 2017-2018-2019, le Conseil Départemental présidé par Paumier a réduit de 2,4 millions d’euros les sommes versées au SDIS. Paumier nous a même dit qu’il avait été obligé de prendre cet argent au SDIS pour financer l’accueil du surplus de mineurs migrants isolés arrivés dans le 37, c’est vraiment classe d’opposer les besoins comme ça».
Un pompier professionnel adhérent à la CFTC, le syndicat majoritaire, se souvient : « en 2018, à la suite de mouvements de protestation, on avait obtenu de Paumier la promesse d’embaucher 10 sapeurs pros. En 2019, on avait obtenu de la Préfecture une amélioration de la prise en charge ambulancière sur le Département pour éviter que des équipes du SDIS pallient ces manques et s’occupent de transport de patients. En plus, les urgences sont tellement engorgées que souvent les collègues attendent 1h30 sur le parking de Trousseau avant la prise en charge du patient si l’urgence n’est pas absolue. Vous vous rendez compte ? Sur une année, c’est comme si on payait cinq pompiers à temps plein pour…faire la queue aux urgences, c’est n’importe quoi et encore, je ne vous parle pas des cliniques qui ne veulent pas gérer des patients pauvres qui n’ont que la CMU et qui refusent de prendre en charge nos véhicules de secours (…) Pareil, il y a régulièrement des soucis avec les collègues policiers, eux aussi en sous effectif et qui parfois se défaussent sur nous de la prise en charge de personnes en situation d’ivresse manifeste, ce qui relève pourtant de leur compétences (…) Mais la colère des collègues, c’est fin 2019 qu’elle s’est vraiment manifestée, avec un grève très suivie, juste avant Noël, qui a mis très en colère Paumier mais qui l’a obligé à proposer un protocole de sortie de crise. La CFTC a obtenu la confirmation des 10 embauches promises, puis des embauches de postes support – médecin, infirmier, contrôleur de gestion et informaticien – et l’achat d’un logiciel statistique pour optimiser l’utilisation des moyens humains et matériels, un logiciel à 150 000 euros quand même. Mais la lutte a laissé des traces et une partie des camarades, dégoûtés par les miettes obtenues ont quitté la CFTC et ont fondé une section CGT ». Signe que la situation continue toujours et encore de se dégrader : les personnels du centre de traitement des appels – ceux qui reçoivent les coups de fil au 18 et au 112 – se sont mis en grève le 9 décembre dernier pour protester contre le sous-effectif et le management…

« Bon, clairement, le souci est financier et les efforts de Paumier en 2019 ou alors son engagement à renouveler quatre camions-citerne à 250 000 euros pièce ne vont pas suffire. Parce que parallèlement à la stratégie de compression budgétaire du SDIS, se pose la question du redéploiement des forces au niveau de la métropole de Tours, avec le déménagement projeté de la caserne Chassagne vers un site à définir dans la zone industrielle du Menneton et le projet très coûteux de rénovation de la caserne vétuste de Saint Pierre des Corps [qui renforcera Emmanuel François, le poulain de Jean-Gérard Paumier, ndlr]. De l’argent, il va en falloir car on parle de 13 millions d’euros au bas mot, et le Département et la Métropole vont vouloir limiter au maximum le montant du chèque. En fait, depuis 2014 et le retour de la droite aux affaires au Conseil Départemental, la contribution de cette collectivité stagne autour de 29 millions d’euros par an, alors que le nombre d’interventions augmente, que les heures de travail des pompiers professionnels ont diminué et qu’il faut investir dans le matériel et la formation, le tout avec une grosse dette à cause du délire de Pommereau à Ballan-Miré. On voit bien que l’équation est insoluble, d’autant plus avec les promesses de Paumier de ne pas augmenter la fiscalité. Le pire, c’est qu’en même temps Paumier raconte à qui veut l’entendre qu’en Indre-et-Loire on dépense plus qu’ailleurs pour le SDIS et que le CD37 est une des collectivités françaises qui finance la plus grosse part de son SDID, autour de 70% de son budget. Mais ça, c’est de la com’ qui vise à enfumer les gens. En fait, depuis des années, le CD37 perçoit un complément versé par l’État qui collecte une taxe spéciale auprès des assureurs. Cette taxe, la TSCA, représente 10 millions annuels pour le budget du SDIS, mais dans les documents comptables, cette part est intégrée à la contribution du CD, pour la gonfler et en cacher la stagnation depuis des années. Pire, de 2005 à 2007, la TSCA a permis carrément de faire des économies sur la part CD du financement du SDIS, sur deux ans, ça fait 7 millions. A l’automne 2020, c’est encore l’État qui a mis la main au porte-monnaie pour augmenter la prime de feu, soit environ 100 euros de plus par mois pour les pompiers pros. Et il ne faut pas oublier que les communes financent aussi le SDIS37, leur part représente presque 11 millions par an. En tout, le coût annuel du SDIS par habitant dans le département ne dépasse pas les 50 euros, ce n’est vraiment pas du luxe (…) Mais les perspectives sont incertaines. La nouvelle présidente du SDIS, Jocelyne Cochin, est nouvelle à ce poste, elle découvre encore les enjeux mais elle se montre assez sensible à nos problèmes, parfois elle hallucine même des conditions dans lesquelles on doit travailler et elle nous a assuré qu’elle se battrait pour obtenir plus de moyens, mais ça, c’est entre les mains de Paumier », conclue un cadre du SDIS aux tempes grisonnantes, pas très optimiste.



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De son côté, l’opposition fraîchement élue patine un peu, reproduisant dans l’assemblée départementale les divisions de la campagne du printemps dernier, les écologistes ayant décidé de faire groupe à part, limitant les moyens disponibles pour l’opposition, par exemple en termes de collaborateurs rémunérés qui aident les élus à suivre les dossiers.
« Le Conseil Départemental, c’est une sorte de Sénat local, ça ronronne beaucoup. Il n’y a pas trop l’habitude de débats un peu tranchés et animés, les dossiers passent rapidement, on n’a pas toutes les infos, il faut demander, chercher…et parfois on obtient une version allégée des documents de travail (…) On a proposé l’idée de retransmettre en direct les séances de l’assemblée, il y a tout le matériel nécessaire, mais Paumier l’a refusé pour des raisons techniques… Je pense plutôt qu’il n’a pas trop envie de donner une tribune à l’opposition » témoigne un élu. « Ceci dit, on essaye quand même de soulever les angles morts de la politique de la majorité, par exemple sur la question de l‘accompagnement des mineurs migrants isolés, ou alors au sujet du RSA jeunes, mais on voit bien que le social ne passionne pas Paumier qui semble penser que cela devrait davantage relever des compétences de l’État. La droite perçoit le social comme de l’argent parti en fumée et de l’assistanat, il s’agit donc d’en faire le moins possible. Mais à l’inverse, Paumier n’hésite pas à sortir de ses compétences lorsqu’il s’agit de participer au financement de la base hélicoptère de gendarmerie ou d’un futur échangeur routier… » poursuit un autre élu d’opposition. « Malgré la concentration importante des pouvoirs entre ses mains, Paumier n’est pas très serein. Tout le monde attend de savoir s’il veut devenir sénateur en 2023 et la succession se prépare déjà au Conseil Départemental. Clairement Vincent Louault – le fils du sénateur d’Indre-et-Loire – ou Cédric de Oliveira – le maire de Fondettes et Vice-Président à Tours Métropole – se placent déjà pour la suite des opérations. D’ailleurs, un épisode récent démontre un peu cette drôle d’ambiance : il y a quelques semaines, était renouvelée la présidence de l’Agence Locale de l’Énergie et du Climat d’Indre-et-Loire (ALEC), une structure qui sert à mobiliser des fonds d’Etat pour de la rénovation énergétique de logements. Il y avait le candidat de Paumier, Vincent Louault, et la candidate de François Bonneau, le patron de la Région, Betsabée Haas. C’est cette dernière qui a obtenu le poste et immédiatement, Paumier a déclaré qu’il n’allait pas se laisser faire et il a retiré le Conseil Départemental de l’ALEC, en disant qu’il allait créer sa propre agence. Sauf qu’en off, les représentants de l’État ont affirmé qu’ils ne reconnaîtraient pas cette hypothétique structure qui ferait doublon. Résultat ? Paumier se retrouve bloqué et pas sûr que les maires des petites communes qui ne pourront plus demander des financements à l’ALEC lui seront reconnaissants. C’est vraiment un mauvais calcul de sa part » conclue une bonne connaisseuse de la politique tourangelle.
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Enfin parvenu à son objectif de jeunesse, Paumier-le-tout-puissant est à la croisée des chemins : va-t-il continuer le petit jeu politique où il excelle pour gravir encore quelques échelons et assouvir un peu plus sa volonté de puissance ou va-t-il tenter de laisser une véritable trace politique par la défense de l’intérêt général et du service public du secours et de lutte contre les incendies ?