Depuis deux semaines, la classe politique tourangelle bruisse de rumeurs au sujet du départ de la Préfète d'Indre-et-Loire, Mme Marie Lajus, arrivée il y a un peu plus de deux ans à Tours. Le Canard Enchaîné de la semaine dernière y allait même de ses révélations, affirmant que ce serait une fronde d'élus locaux auprès du ministre de l'Intérieur M. Gérald Darmanin qui aurait provoqué le limogeage de la Préfète, à cause d'un ambitieux projet d'incubateur de start-ups à Reugny qui était bloqué à la suite de l'avis défavorable de l'Architecte des Bâtiments de France, avis que la Préfète avait eu l'outrecuidance de suivre et de faire appliquer, le tout dans le somptueux parc classé du Château Louise de la Vallière. Drôle de séquence qui provoque pas mal de remous, la presse hormis la NR, ayant signalé le caractère choquant de ce départ précipité. La sénatrice de Charentes Nicole Bonnefoy a pris ouvertement la défense de Mme Lajus en demandant des explications à M. Darmanin, suivie localement par M. Franck Gagnaire, secrétaire du PS37. Une pétition en ligne était également déposée par une association d'éducation populaire en soutien envers la Préfète qui avait laissé de bons souvenirs lors de ses précédents postes, notamment en assumant un légalisme et une portée sociale pour son action de représentante de l’État. Difficile d'avoir une idée précise sur les véritables raisons du départ de Mme Lajus, tant les informations en off circulent, mais en tout cas le Canard Enchaîné aura eu le mérite de mettre la lumière sur le projet en cours à Reugny.
Catégorie : Culture
Les podcasts de Joséphine #6 : quels noms pour les rues à Tours ?
Boulevards, avenues, impasses, parcs, ronds-points, allées, squares, places et rues livrent en permanence à ceux qui les empruntent un message subliminal sur les personnages et événements qui comptent dans notre Histoire et invisibilisent par effet inverse tout ce que les pouvoirs successifs n’ont pas jugé digne d’accès à l’espace commun. L’ennui du confinement aidant, c’est ce message subliminal que j’ai voulu examiner méthodiquement afin de connaître plus précisément ce que Tours nous raconte à travers ses 1600 noms de voies.
Quels noms pour les rues à Tours ?
Boulevards, avenues, impasses, parcs, ronds-points, allées, squares, places et rues livrent donc en permanence à ceux qui les empruntent un message subliminal sur les personnages et événements qui comptent dans notre Histoire et invisibilisent par effet inverse tout ce que les pouvoirs successifs n'ont pas jugé digne d'accès à l'espace commun. L'ennui du confinement aidant, c'est ce message subliminal que j'ai voulu examiner pour connaître plus précisément ce que Tours nous raconte à travers ses 1600 noms de voies.
Souffrance au travail et dérapages associatifs à la Forteresse de Montbazon
La crise du covid-19 rapportée au secteur culturel montre cruellement les fragilités du système. D'un côté, les producteurs et administrateurs de boîtes, compagnies, salles et festivals qui demandent à l’État des avances de trésorerie pour ne pas sombrer comptablement en ces temps d'annulations de spectacles et d'expositions. De l'autre côté, nombre de petites structures trop fragiles pour faire face au choc et dont on saura seulement dans quelques mois si elles ont survécu ou si on assiste à la disparition corps et bien d'une foule d'initiatives culturelles - parfois d'avant-garde - dans les villages, dans les quartiers populaires ou dans les petites ville du périurbain, renforçant le sentiment d'enclavement et d'ambiance moribonde dans ces espaces isolés, déjà en marge de la sacro-sainte attractivité et compétitivité des territoires.
Pour illustrer les effets de ce manque chronique de moyens sur la gestion associative dans la culture, je me propose de prendre le cas de la Forteresse de Montbazon, excellent exemple des normes en vigueur et des dérives dans le secteur et dont nombre de travailleurs tirent la sonnette d'alarme depuis des années, auprès de moi notamment, mais aussi auprès des autorités compétentes. Il s'agit donc ici de décortiquer les dérives du système et le manque de contrôle et d'impulsion étatiques dans le secteur culturel, pas simplement de régler des comptes avec l'association qui valorise la Forteresse de Montbazon, dont la plupart des membres sont de bonne foi et de bonne volonté.
Faut-il élire un technocrate à la tête de la Mairie de Tours ? Le cas Benoist Pierre
A un mois des élections municipales, les candidats confrontent leurs programmes à coups de slogans, de tweets et de tracts sur les marchés. Ils s'agitent sur les réseaux sociaux et comptent leurs troupes sur Facebook. Mais dans la frénésie de la campagne, difficile de se poser un instant pour analyser et mettre en perspective les discours et trajectoires des candidats et pour essayer d'évaluer la fiabilité de leurs promesses et les enjeux qui se cachent derrière leur potentielle élection. Le cas de M. Benoist Pierre (LREM) a particulièrement attiré mon attention car il incarne, à l'échelle municipale, cette nouvelle classe de politiciens non plus simples notables de province mais désormais brillants technocrates qui se posent en experts de la chose publique. Sur le papier, il semble excellent, jeune, dynamique, bien habillé et donc sérieux, plein de succès et avec un CV LinkedIn long comme le bras. Pour autant, au delà du coup de foudre électoral, qu'attendre raisonnablement d'un vote pour lui et pour son programme ?
Culture et mélange des genres à Chinon
Le but de cette série de rééditions est de mettre en perspective les thématiques évoquées par les articles grâce au recul offert par le temps. Et ceci n'est pas innocent car, en ces moment de campagnes pour les élections municipales, il nous faut évaluer sereinement l'action publique pour faire le meilleur choix...
Deux ans après les élections municipales et le changement de majorité à Chinon, certains faits en disent long sur la manière d’envisager l’action politique dans le domaine de la Culture : favoritisme, confusion d’intérêts publics et privés, misogynie, discours convenus sur les fonctionnaires, luttes d’influence, cumul des mandats, une presse aux ordres et une action au conformisme mou quoi que rassurant.
Cirque et Musiques Anciennes : enquête sur une rentrée culturelle
L'objectif de cette série de rééditions est de revenir sur le bilan politique de la majorité sortante pour donner des clefs de lecture aux citoyens face aux choix qui se dessinent pour les municipales de 2020. Que ce soient les méthodes ou les orientations de M. Babary puis de M. Bouchet, il y a matière à penser un projet différent pour l'avenir de la ville. Espérons que les gauches et l'écologie sauront tirer des leçons de ces six années d'administration de la cité par la droite et que les aspirations populaires de participation à la prise de décision seront entendues. Pour ce volet, on abordera encore la question des politiques culturelles et de ses effets...
Ce que les fêtes de la Saint Martin nous disent du management municipal sous la droite
L’objectif de cette série de rééditions est de revenir sur le bilan politique de la droite locale afin de donner des clefs de lecture aux citoyens face aux choix qui s’annoncent pour les municipales de 2020. Cette fois, il s'agira d'interroger les choix culturels et patrimoniaux mis au service du rayonnement et du tourisme. A droite, les positions sont claires pour la prochaine mandature. M. Christophe Bouchet était déjà en poste en 2016 en tant qu'adjoint de M. Serge Babary et particulièrement en charge des fêtes de Saint Martin, il assume donc ce bilan. M. Benoist Pierre est dans le civil spécialiste de marketing territorial et très investi dans la mutation digitale dans le domaine des animations historiques et touristiques. Il a même développé dans le Centre d'Etudes de la Renaissance (CESR), qu'il dirige, des bourses pour encourager l'outil numérique et l'utilisation de la réalité augmentée. A gauche, les critiques fusent, d'autant plus avec la vitalité du nombre incalculable de listes qui concourent avec panache pour savoir laquelle échouera le plus près du perron de la Mairie.
Les politiques culturelles à Tours sous l’ère Babary. Constats.
L'objectif de cette série de rééditions est de revenir sur le bilan politique de la majorité sortante pour donner des clefs de lecture aux citoyens face aux choix qui se dessinent pour les municipales de 2020. Que ce soient les méthodes ou les orientations de M. Babary puis de M. Bouchet, il y a matière à penser un projet différent pour l'avenir de la ville. Espérons que les gauches et l'écologie sauront tirer des leçons de ces six années d'administration de la cité par la droite et que les aspirations populaires de participation à la prise de décision seront entendues. Pour ce deuxième volet, on abordera la question des politiques culturelles et de ses effets...
Vers une politique municipale de la nuit : le « consensus nocturne » arrive-t-il à Tours ?
L'objectif de cette série de rééditions est de revenir sur le bilan politique de la majorité sortante pour donner des clefs de lecture aux citoyens face aux choix qui se dessinent pour les municipales de 2020. Que ce soient les méthodes ou les orientations de M. Babary puis de M. Bouchet, il y a matière à penser un projet différent pour l'avenir de la ville.
Espérons que les gauches et l'écologie sauront tirer des leçons de ces six années d'administration de la cité par la droite et que les aspirations populaires de participation à la prise de décision seront entendues. Pour ce premier volet, on abordera la question de la gestion de la vie nocturne...