Les chroniques judiciaires de Joséphine #8 : Paris

15 000 personnes passent chaque année en comparution immédiate, temple de la Justice rationalisée en « temps réel ». Cette chambre correctionnelle est la face émergée de la Section P12, située dans le bâtiment même du Tribunal. Il s’agit d’un pool de procureurs qui gère les flagrant délits dans la capitale et qui applique depuis une vingtaine d’années le concept de « gestion des flux judiciaires » avec des substituts du procureur qui suivent en direct, sur des plate formes téléphoniques et avec un micro-oreillette, les appels des officiers de police judiciaire de toute la ville qui gèrent arrestations et gardes à vue. En moyenne, chaque substitut reçoit 85 appels par jour et peut consacrer à chaque affaire un maximum de 5 minutes. Les consignes en matière de poursuite sont issues des théories de « tolérance zéro » importées du New York des années 1980 : tout délit, même minime, doit être enregistré par la police, signalé au parquet, traité le plus rapidement possible et donner lieu à une réponse pénale afin que les délinquants soient assurés que leur déviance sera sanctionnée et améliorer ainsi le sentiment de sécurité des concitoyens.

Les billets de Joséphine #4 : la droite, la laïcité, le Burkini et la grosse fatigue

Cette semaine, on a assisté à une énième rediffusion de cet incontournable navet de l'été qu'est le débat sur l'interdiction du Burkini et cette fois, ça se passait à la maison, à Tours. On connaît tous par cœur, mais on regarde surtout pour les acteurs impayables qui font vivre leur rôle avec une conviction éternellement renouvelée.

La droite, la laïcité, le Burkini et la grosse fatigue

Cette semaine, on a assisté à une énième rediffusion de cet incontournable navet de l'été qu'est le débat sur l'interdiction du Burkini et cette fois, ça se passait à la maison, à Tours. On connaît tous par cœur, mais on regarde surtout pour les acteurs impayables qui font vivre leur rôle avec une conviction éternellement renouvelée.

Les chroniques judiciaires de Joséphine #6 : Bobigny

Tous les jours ouvrés, une chambre correctionnelle spéciale traite des comparutions immédiates : ce sont des procédures rapides qui interviennent dès la fin de la garde à vue lorsque le délit commis est constaté en flagrant délit et que l'enquête est simple et rapide, diligentée par le Procureur et menée par les policiers. L'accusé peut demander un délai pour mieux préparer sa défense, mais avec la fatigue de la garde à vue, le stress et la réputation de dureté des juges en cas de renvoi, sans parler du risque risque de rester quelques semaines en détention provisoire, la plupart du temps, l'inculpé préfère connaître son sort au plus vite.

Les podcasts de Joséphine : Belko, Thomas et la bureaucratie ou comment perdre la raison pour un bout de papier

Documentaire radiophonique

Ce documentaire radiophonique est consacré à Belko, jeune sierra-léonais arrivé en France il y a huit ans et dont les démarches de régularisation n'en finissent pas d'échouer. Malgré la situation dans son pays d'origine, malgré sa rupture familiale, malgré sa maladie, malgré ses efforts et son travail, malgré ses études, malgré ses nombreux soutiens et preuves d'intégration, le jeune homme est ballotté de dépôts de dossiers en procédures d'appel, de Préfectures en Tribunaux, d'espoirs en angoisses. On suivra donc ici son parcours chaotique et on donnera la parole à ceux qui le croisent : Thomas, un militant qui l'aide depuis quelques années, ses psychiatres, ses professeurs, une employée de Préfecture, des avocats et un juge.

Les podcasts de Joséphine : lectures de biographies de mineurs migrants

Pour sortir des idées reçues et des simplifications médiatiques et politiques, mais aussi pour rendre plus visibles ces personnes et leurs parcours, voici quelques biographies singulières de ces adolescents aidés par des associations, mis à l'abri chez des hébergeurs solidaires ou parfois dans un squat afin de ne pas les laisser à la rue, vulnérables face aux violences et maladies.

Belko, Thomas et la bureaucratie ou comment perdre la raison pour un bout de papier

Cet article documentaire est consacré à Belko, jeune sierra-léonais arrivé en France il y a huit ans et dont les démarches de régularisation n'en finissent pas d'échouer. Malgré la situation dans son pays d'origine, malgré sa rupture familiale, malgré sa maladie, malgré ses efforts et son travail, malgré ses études, malgré ses nombreux soutiens et preuves d'intégration, le jeune homme est ballotté de dépôts de dossiers en procédures d'appel, de Préfectures en Tribunaux, d'espoirs en angoisses.

On suivra donc ici son parcours chaotique et on donnera la parole à ceux qui le croisent : Thomas, un militant qui l'aide depuis quelques années, ses psychiatres, ses professeurs, une employée de Préfecture, des avocats et un juge.