Les billets de Joséphine #4 : la droite, la laïcité, le Burkini et la grosse fatigue

Cette semaine, on a assisté à une énième rediffusion de cet incontournable navet de l'été qu'est le débat sur l'interdiction du Burkini et cette fois, ça se passait à la maison, à Tours. On connaît tous par cœur, mais on regarde surtout pour les acteurs impayables qui font vivre leur rôle avec une conviction éternellement renouvelée.

Protection de l’enfance en Indre-et-Loire : à quoi joue la droite au Conseil Départemental ?

Dans la foulée de mon récent article au sujet de la crise frappant les foyers de la Croix-Rouge à Tours, la presse locale nous apprenait que les agents des Maisons Départementales des Solidarités (MDS) et de l'Institut Départemental de l'Enfance et de la Famille (IDEF) se mettaient en grève pour protester contre le manque de moyens dans le secteur et les effets catastrophiques sur la prise en charge et l'accompagnement des mineurs en danger, victimes de carences affectives, éducatives et matérielles. La problématique n'est pas nouvelle et des mouvements avaient déjà frappé le secteur en 2014, 2017 et 2021, avec à chaque fois quelques rustines apposées sur un navire qui prend l'eau, histoire de calmer les syndicats et repartir pour un tour, tout en croisant les doigts pour que les agents acceptent encore de porter à bout de bras le service public, par loyauté envers leurs missions de protection de l'enfance.

Mutations dans la protection de l’enfance en Indre-et-Loire : malaise à la Croix-Rouge

Voilà cinq années que ce blog tente de témoigner des transformations profondes que subit le secteur de la protection de l'enfance en Indre-et-Loire – ex-DDASS –, interrogeant les acteurs de terrain, élus, éducateurs, cadres, administratifs et magistrats au sujet de la prise en charge par la collectivité des jeunes confrontés dans leurs familles à des carences affectives, éducatives et matérielles. Cette fois encore, je me suis intéressée à la Fondation Verdier, actrice incontournable du secteur, désormais en phase finale d'absorption par la Croix-Rouge, et il est temps de faire un bilan et peut-être, qui sait, d'en tirer quelques leçons.

Ce que la situation des services d’incendie et de secours en Indre-et-Loire nous dit de la gestion du président Paumier

Quelques mois après les élections départementales et alors que Jean-Gérard Paumier aborde sa première véritable présidence de cette collectivité, le bateau prend l'eau de toutes parts. Petit coup d'œil sur la situation des services départementaux d'incendie et de secours.

Les chroniques judiciaires de Joséphine #7 : Paris

15 000 personnes passent en comparution immédiate, temple de la Justice en « temps réel » et rationalisée. Cette chambre est la face émergée de la Section P12, située dans le bâtiment même du Tribunal. Il s’agit d’un pool de procureurs qui gère les flags dans la capitale et qui applique depuis une vingtaine d’années le concept de « gestion des flux judiciaires » avec des substituts du procureur qui suivent en direct, sur des plate formes téléphoniques et avec un micro-oreillette, les appels des officiers de police judiciaire de toute la ville. En moyenne, chaque substitut reçoit 85 appels par jour et peut consacrer à chaque affaire un maximum de 5 minutes. Les consignes en matière de poursuite sont issues des théories de « tolérance zéro » importées du New York des années 1980 : tout délit, même minime, doit être enregistré par la police, signalé au parquet, traité le plus rapidement possible et donner lieu à une réponse pénale afin que les délinquants soient assurés que leur déviance sera sanctionnée et améliorer ainsi le sentiment de sécurité des concitoyens.

Les podcasts de Joséphine #7 : plan social à la fondation Verdier, la crise dans la Protection de l’Enfance n’en finit pas de finir

Il y a quelques mois, nous avions laissé la fondation Verdier - structure locale qui accueille les mineurs placés par la Justice pour les éloigner d'un noyau familial qui dysfonctionne - lorsqu'elle fermait sa maison éducative à caractère social (MECS) à Artannes, en catimini, au cœur de l'été, redéployant en urgence les enfants et les salariés dans ses autres unités de Tours. Cette décision soudaine de fermer une unité qui, de l'avis de tous, fonctionnait bien, répondait en réalité à la crise financière que traverse l'association depuis 2018. C'est un des effets du choix fait par le Conseil départemental 37 de mettre en concurrence les acteurs historiques du secteur afin d'en rationaliser l'organisation tout en comprimant les coûts, et ce, à l'heure de la stagnation des rentrées fiscales et de l'explosion de dépenses liées à l'arrivée importante de mineurs non accompagnés (MNA). Cependant, après la fermeture d'Artannes, rien n'était véritablement réglé, la fondation essuyant un déficit structurel de 60 000 euros mensuels. A l'automne, c'est même un plan de licenciements qui a été décidé par la direction...avant de faire marche arrière ces derniers jours, grâce à une rallonge budgétaire du Conseil départemental, dans un contexte d'élections en juin prochain.

Plan social à la Fondation Verdier : la crise dans la Protection de l’Enfance n’en finit pas de finir

Il y a quelques mois, nous avions laissé la fondation Verdier - structure locale qui accueille les mineurs placés par la Justice pour les éloigner d'un noyau familial qui dysfonctionne - lorsqu'elle fermait sa maison éducative à caractère social (MECS) à Artannes, en catimini, au cœur de l'été, redéployant en urgence les enfants et les salariés dans ses autres unités de Tours. Cette décision soudaine de fermer une unité qui, de l'avis de tous, fonctionnait bien, répondait en réalité à la crise financière que traverse l'association depuis 2018. C'est un des effets du choix fait par le Conseil départemental 37 de mettre en concurrence les acteurs historiques du secteur afin d'en rationaliser l'organisation tout en comprimant les coûts, et ce, à l'heure de la stagnation des rentrées fiscales et de l'explosion de dépenses liées à l'arrivée importante de mineurs non accompagnés (MNA). Cependant, après la fermeture d'Artannes, rien n'était véritablement réglé, la fondation essuyant un déficit structurel de 60 000 euros mensuels. A l'automne, c'est même un plan de licenciements qui a été décidé par la direction...avant de faire marche arrière ces derniers jours, grâce à une rallonge budgétaire du Conseil départemental, dans un contexte d'élections en juin prochain.

Les podcasts de Joséphine : quelques nouvelles de la Protection de l’Enfance en Indre-et-Loire

Le podcast de cette semaine porte sur le secteur de la Protection de l'Enfance, trop peu médiatisé malgré les enjeux centraux pour des populations fragilisées et pour les équilibres sociaux, sans parler des principes philosophiques sous-jacents pour notre république . Il s'agira de faire un état des lieux à l'issue du confinement, dans une période où le Conseil Départemental d'Indre-et-Loire et son Président LR Jean-Gérard Paumier continuent leurs manœuvres pour comprimer les coûts, sur le dos d'enfants déjà en situation de marginalité et de personnels précarisés.

Quelques nouvelles de la Protection de l’Enfance en Indre-et-Loire

Le déconfinement et le coup d'envoi officieux de la campagne pour les élections départementales qui auront lieu au printemps 2021 provoquent une certaine effervescence dans les coulisses de la Protection de l'Enfance. Cette fois encore, l'apathie des politiciens, médias et citoyens pour des questions pourtant centrales dans une société démocratique qui entend protéger et offrir des conditions de vie dignes et autonomes à tous ses jeunes, pourrait aboutir à une nouvelle étape de désengagement des institutions dans les politiques publiques de solidarité.

Les podcasts de Joséphine : Belko, Thomas et la bureaucratie ou comment perdre la raison pour un bout de papier

Documentaire radiophonique

Ce documentaire radiophonique est consacré à Belko, jeune sierra-léonais arrivé en France il y a huit ans et dont les démarches de régularisation n'en finissent pas d'échouer. Malgré la situation dans son pays d'origine, malgré sa rupture familiale, malgré sa maladie, malgré ses efforts et son travail, malgré ses études, malgré ses nombreux soutiens et preuves d'intégration, le jeune homme est ballotté de dépôts de dossiers en procédures d'appel, de Préfectures en Tribunaux, d'espoirs en angoisses. On suivra donc ici son parcours chaotique et on donnera la parole à ceux qui le croisent : Thomas, un militant qui l'aide depuis quelques années, ses psychiatres, ses professeurs, une employée de Préfecture, des avocats et un juge.