Alertes sur la situation des Gens du Voyage en Indre-et-Loire

Parmi les discrètes victimes collatérales du départ de la Préfète Marie Lajus en décembre dernier – limogée par le ministère de l'Intérieur sous la pression de quelques élus locaux issus de la majorité et de la droite rurale –, on trouve les populations les plus fragiles qui avaient bénéficié du virage social opéré par cette haute fonctionnaire depuis plus de deux ans. Et sans surprise, ce sont les gens du voyage qui se retrouvent désormais dans une situation alarmante. Mme Lajus s'était en effet donné pour priorité d'accélérer la mise en conformité du plan départemental d'accueil des gens du voyage, perpétuellement à la traîne depuis 20 ans, n'offrant que 2/3 des places imposées pourtant par la loi. Ceci, sans même parler de la qualité des aires d'accueil, 25 sur 27 étant considérées comme indignes, enclavées, polluées, isolées et vétustes. Pire, la principale aire de Tours Métropole située à Saint-Pierre-des-Corps, construite sur une décharge sauvage en 2000, pourrait bien devenir le nouveau scandale sanitaire et environnemental à gérer pour un exécutif métropolitain déjà bien affaibli. Mais depuis que le Préfet Patrice Latron, ex-officier parachutiste coulant des jours heureux au cabinet du ministère des anciens combattants, a été bombardé en Indre-et-Loire pour rassurer les notables locaux, les bonnes vieilles habitudes semblent reprendre de plus belle.

Bataille autour de l’histoire de la Nouvelle République sur Wikipédia

Se balader sur l'historique des notices Wikipédia peut réserver son lot de surprises, pour qui sait s'égarer sur les bonnes pages. Peu de personnes le savent mais Wikipédia, encyclopédie collaborative gratuite, indépendante et transparente, garde trace de toutes les contributions, controverses, modifications, points de discussions et alertes depuis l'origine du site, et ce pour chaque notice. Force est de constater que celle portant sur la Nouvelle République a été l'objet d'une véritable guerre de tranchées, notamment autour de la question des origines résistantes du journal et du parcours de l'un de ses prestigieux fondateurs, Jean Meunier, qui a présidé le journal de 1944 jusqu'à sa mort en 1975.

Les chroniques judiciaires de Joséphine #10 : séance d’Assises à Orléans

(…) En fait, tout l'enjeu de l'affaire est de savoir s'il y a eu viol lors la deuxième agression, ce que l'accusé nie. Autrement dit, y a-t-il assez de preuves pour caractériser le viol et quelle est la valeur que l'on donnera au témoignage d'une prostituée bulgare face à un vétéran d'opérations extérieures de l'Armée française (...)

Les services sociaux du CHRU de Tours dans la tourmente

Comme la NR ou France Bleu le signalaient récemment dans des articles malheureusement passés trop inaperçus, les services sociaux des hôpitaux de Tours traversent une crise majeure. Le management porté par la direction des ressources humaines est clairement mis en cause, avec son lot de souffrance, de mal-être et d'isolement au travail ayant causé une cascade d’arrêts maladie et une épidémie de départs, une quinzaine en deux ans sur une équipe de 50 personnes. Mais des syndicats et surtout un collectif d'assistantes sociales ont le courage de sortir du huis-clos du CHRU et se mobilisent pour défendre leurs conditions de travail et la qualité du service public rendu aux usagers des hôpitaux, dans un contexte de réduction des moyens et d'accumulation des réformes menées tambour battant.

Les chroniques judiciaires de Joséphine #9 : Orléans

On rentre au Tribunal en faisant la queue pour passer sous un portique détecteur de métal, les sacs sont passés aux rayons X. « Vous avez un liquide dans votre sac, monsieur », « oui, c'est un bain de bouche », « ok c'est bon monsieur ». On passe contre un échafaudage assez haut, il y a des travaux au plafond. La séance du matin a lieu au fond à gauche. La salle, petite, sorte de bunker judiciaire en pierre et en bois avec une Marianne qui trône en hauteur derrière les juges s'allume tout à coup.

Les chroniques judiciaires de Joséphine #8 : Paris

15 000 personnes passent chaque année en comparution immédiate, temple de la Justice rationalisée en « temps réel ». Cette chambre correctionnelle est la face émergée de la Section P12, située dans le bâtiment même du Tribunal. Il s’agit d’un pool de procureurs qui gère les flagrant délits dans la capitale et qui applique depuis une vingtaine d’années le concept de « gestion des flux judiciaires » avec des substituts du procureur qui suivent en direct, sur des plate formes téléphoniques et avec un micro-oreillette, les appels des officiers de police judiciaire de toute la ville qui gèrent arrestations et gardes à vue. En moyenne, chaque substitut reçoit 85 appels par jour et peut consacrer à chaque affaire un maximum de 5 minutes. Les consignes en matière de poursuite sont issues des théories de « tolérance zéro » importées du New York des années 1980 : tout délit, même minime, doit être enregistré par la police, signalé au parquet, traité le plus rapidement possible et donner lieu à une réponse pénale afin que les délinquants soient assurés que leur déviance sera sanctionnée et améliorer ainsi le sentiment de sécurité des concitoyens.

Fractures profondes au Parti Socialiste en région Centre Val-de-Loire

La crise au PS montre des fractures profondes dans le parti en Région Centre. Fracture générationnelle, mais pas que. Voici un billet à ce sujet, après des discussions avec des ténors socialistes d'Indre-et-Loire et du Loiret où les résultats sont diamétralement opposés. Voici mon billet sur Magcentre