Depuis deux semaines, la classe politique tourangelle bruisse de rumeurs au sujet du départ de la Préfète d'Indre-et-Loire, Mme Marie Lajus, arrivée il y a un peu plus de deux ans à Tours. Le Canard Enchaîné de la semaine dernière y allait même de ses révélations, affirmant que ce serait une fronde d'élus locaux auprès du ministre de l'Intérieur M. Gérald Darmanin qui aurait provoqué le limogeage de la Préfète, à cause d'un ambitieux projet d'incubateur de start-ups à Reugny qui était bloqué à la suite de l'avis défavorable de l'Architecte des Bâtiments de France, avis que la Préfète avait eu l'outrecuidance de suivre et de faire appliquer, le tout dans le somptueux parc classé du Château Louise de la Vallière. Drôle de séquence qui provoque pas mal de remous, la presse hormis la NR, ayant signalé le caractère choquant de ce départ précipité. La sénatrice de Charentes Nicole Bonnefoy a pris ouvertement la défense de Mme Lajus en demandant des explications à M. Darmanin, suivie localement par M. Franck Gagnaire, secrétaire du PS37. Une pétition en ligne était également déposée par une association d'éducation populaire en soutien envers la Préfète qui avait laissé de bons souvenirs lors de ses précédents postes, notamment en assumant un légalisme et une portée sociale pour son action de représentante de l’État. Difficile d'avoir une idée précise sur les véritables raisons du départ de Mme Lajus, tant les informations en off circulent, mais en tout cas le Canard Enchaîné aura eu le mérite de mettre la lumière sur le projet en cours à Reugny.
Catégorie : Urbanisme et Culture
Tours Métropole Val de Loire à gauche en 2026 ? Episode 1 : récupérer Fondettes.
Alors que Tours Métropole végète depuis des mois, empêtrée dans des dysfonctionnements managériaux, dans le discrédit d'une partie de ses élus pris dans des affaires judiciaires et dans un déni de représentativité, la majorité de gauche et écologiste élue à la Ville de Tours en 2020 n'ayant aucun poste exécutif, il est temps de repenser la stratégie pour sortir de l'impasse. La droite Augis-Briand entretient le mythe de la cogestion et de « la métropole des maires » dans laquelle les édiles, redevenus notables du Second Empire, s’entendraient politiquement entre gens de bonne compagnie autour d'un réjouissant repas, à chacun sa piscine, son local technique ou sa passerelle sur la Loire et tout le monde est content avant même de passer au dessert. De son côté, la gauche souffre encore d'un impensé autour de la stratégie à adopter pour la suite, l'ombre de Jean Germain planant encore sur une partie des élus tentés par une gestion à la papa de la métropole. L'objet de cette série d'articles qui commence donc aujourd'hui est de faire l'état des lieux de la gauche et de l'écologie dans chaque commune de la métropole et d'évaluer le chemin qu'il reste à parcourir pour construire une véritable majorité métropolitaine de gauche, avec des espaces de discussion et l'espoir d'un programme commun clair à présenter aux électeurs de toute la métropole en 2026. C'est une question de démocratie et d'urgence, écologique et sociale.
Les podcasts de Joséphine #6 : quels noms pour les rues à Tours ?
Boulevards, avenues, impasses, parcs, ronds-points, allées, squares, places et rues livrent en permanence à ceux qui les empruntent un message subliminal sur les personnages et événements qui comptent dans notre Histoire et invisibilisent par effet inverse tout ce que les pouvoirs successifs n’ont pas jugé digne d’accès à l’espace commun. L’ennui du confinement aidant, c’est ce message subliminal que j’ai voulu examiner méthodiquement afin de connaître plus précisément ce que Tours nous raconte à travers ses 1600 noms de voies.
Quels noms pour les rues à Tours ?
Boulevards, avenues, impasses, parcs, ronds-points, allées, squares, places et rues livrent donc en permanence à ceux qui les empruntent un message subliminal sur les personnages et événements qui comptent dans notre Histoire et invisibilisent par effet inverse tout ce que les pouvoirs successifs n'ont pas jugé digne d'accès à l'espace commun. L'ennui du confinement aidant, c'est ce message subliminal que j'ai voulu examiner pour connaître plus précisément ce que Tours nous raconte à travers ses 1600 noms de voies.
Souffrance au travail et dérapages associatifs à la Forteresse de Montbazon
La crise du covid-19 rapportée au secteur culturel montre cruellement les fragilités du système. D'un côté, les producteurs et administrateurs de boîtes, compagnies, salles et festivals qui demandent à l’État des avances de trésorerie pour ne pas sombrer comptablement en ces temps d'annulations de spectacles et d'expositions. De l'autre côté, nombre de petites structures trop fragiles pour faire face au choc et dont on saura seulement dans quelques mois si elles ont survécu ou si on assiste à la disparition corps et bien d'une foule d'initiatives culturelles - parfois d'avant-garde - dans les villages, dans les quartiers populaires ou dans les petites ville du périurbain, renforçant le sentiment d'enclavement et d'ambiance moribonde dans ces espaces isolés, déjà en marge de la sacro-sainte attractivité et compétitivité des territoires.
Pour illustrer les effets de ce manque chronique de moyens sur la gestion associative dans la culture, je me propose de prendre le cas de la Forteresse de Montbazon, excellent exemple des normes en vigueur et des dérives dans le secteur et dont nombre de travailleurs tirent la sonnette d'alarme depuis des années, auprès de moi notamment, mais aussi auprès des autorités compétentes. Il s'agit donc ici de décortiquer les dérives du système et le manque de contrôle et d'impulsion étatiques dans le secteur culturel, pas simplement de régler des comptes avec l'association qui valorise la Forteresse de Montbazon, dont la plupart des membres sont de bonne foi et de bonne volonté.
Haut de la rue Nationale : comment le pouvoir choisit la ville ?
L’objectif de cette série de rééditions est de revenir sur le bilan politique de la majorité sortante pour donner des clefs de lecture aux citoyens face aux choix qui se dessinent pour les municipales de 2020. Que ce soient les méthodes ou les orientations de M. Babary puis de M. Bouchet, il y a matière à penser un projet différent pour l’avenir de la ville. Espérons que les gauches et l’écologie sauront tirer des leçons de ces six années d’administration de la cité par la droite et que les aspirations populaires de participation à la prise de décision seront entendues. Pour ce volet, on abordera la question de l’urbanisme et de ses enjeux à travers le projet de réaménagement du haut de la rue Nationale et de la place Anatole France en plein centre de Tours…
Bords de Loire : comment le pouvoir choisit la ville #2
L’objectif de cette série de rééditions est de revenir sur le bilan politique de la majorité sortante pour donner des clefs de lecture aux citoyens face aux choix qui se dessinent pour les municipales de 2020. Que ce soient les méthodes ou les orientations de M. Babary puis de M. Bouchet, il y a matière à penser un projet différent pour l’avenir de la ville. Espérons que les gauches et l’écologie sauront tirer des leçons de ces six années d’administration de la cité par la droite et que les aspirations populaires de participation à la prise de décision seront entendues. Pour ce volet, on abordera la question de l’urbanisme et de ses enjeux à travers le projet de réaménagement des bords de Loire en plein centre de Tours…
Bords de Loire : comment le pouvoir choisit la ville #1
L'objectif de cette série de rééditions est de revenir sur le bilan politique de la majorité sortante pour donner des clefs de lecture aux citoyens face aux choix qui se dessinent pour les municipales de 2020. Que ce soient les méthodes ou les orientations de M. Babary puis de M. Bouchet, il y a matière à penser un projet différent pour l'avenir de la ville. Espérons que les gauches et l'écologie sauront tirer des leçons de ces six années d'administration de la cité par la droite et que les aspirations populaires de participation à la prise de décision seront entendues. Pour ce volet, on abordera la question de l'urbanisme et de ses enjeux à travers le projet de réaménagement des bords de Loire en plein centre de Tours...
Ce que les fêtes de la Saint Martin nous disent du management municipal sous la droite
L’objectif de cette série de rééditions est de revenir sur le bilan politique de la droite locale afin de donner des clefs de lecture aux citoyens face aux choix qui s’annoncent pour les municipales de 2020. Cette fois, il s'agira d'interroger les choix culturels et patrimoniaux mis au service du rayonnement et du tourisme. A droite, les positions sont claires pour la prochaine mandature. M. Christophe Bouchet était déjà en poste en 2016 en tant qu'adjoint de M. Serge Babary et particulièrement en charge des fêtes de Saint Martin, il assume donc ce bilan. M. Benoist Pierre est dans le civil spécialiste de marketing territorial et très investi dans la mutation digitale dans le domaine des animations historiques et touristiques. Il a même développé dans le Centre d'Etudes de la Renaissance (CESR), qu'il dirige, des bourses pour encourager l'outil numérique et l'utilisation de la réalité augmentée. A gauche, les critiques fusent, d'autant plus avec la vitalité du nombre incalculable de listes qui concourent avec panache pour savoir laquelle échouera le plus près du perron de la Mairie.
L’Art Contemporain, le Capital et le Travail au CCCOD
Ouvert en grande pompe il y a bientôt un an, le Centre de Création Contemporaine de Tours voit se croiser une multitude de dynamiques dont le simple badaud amateur d'art ne peut avoir idée et qui sont très symptomatiques des évolutions du milieu culturel depuis quelques années.
Derrière les discours attendus sur la démocratisation culturelle et le besoin d'Art et de Création dans la cité, ce sont bien des logiques personnelles, économiques, politiques, laborales, urbanistiques et sociologiques qui se jouent ici, avec des modalités toujours renouvelées mais un résultat identique : la précarité pour certains, de substantiels bénéfices pour d'autres.